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Comment le stade rennais détruit la Prévalaye

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Travaux Prévalaye Coté cleunay 2023-10-22

Pendant ce temps… le stade rennais poursuit le chantier d’agrandissement de son centre d’entraînement.

Pour bien comprendre ce dossier, une remise en contexte est nécessaire. Le stade rennais football club (SRFC) est ce qu’on peut appeler un gros club de foot. Plus de cent an d’existence, 75 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2021, détenu par François Pinault (7ème fortune française selon challenge, 2023), et dans le top 10 de la ligue 1 ! (mais derrière Nantes cette année 😉 ). Son centre d’entraînement est situé à la Piverdière, à seulement 1 km du Roazhon Park, pour tous·tes les rennais·e.s, la Piverdière, c’est LA porte d’entrée de la Prévalaye. Et qu’est ce que la Prévalaye ? C’est 450 Ha principalement de prairies, d’étangs et d’espaces boisés, véritable poumon de la métropole.

Fin 2019, le SRFC annonce par voie de presse le souhait d’agrandissement de son centre d’entraînement sur 8 Ha. Autant de terres qui seront artificialisées, complètement imperméabilisées. Les 8 Ha en question sont alors composés de jardins ouvriers et vivriers, d’une prairie anciennement exploitée par une ferme horticole, d’un hangar où travaille un artisan charpentier, d’une grande prairie (fauchée aux beaux jours / terrain de jeu et d’exploration pour les enfants qui y construisent des cabanes toute l’année), et d’une petite friche où il y avait un logement social, détruit quelques années plus tôt. Beaucoup de choses donc dans ce petit espace !

Le premier à attirer l’attention sur ce projet est le collectif de sauvegarde de la Prévalaye, qui pointe l’aberration écologique et sociale de ce projet. Il est très vite rejoint par d’autres associations, collectifs, syndicats ou riverain.e.s.

En 2020, l’annonce est officielle. La contestation grandit. Sous la pression citoyenne, la mairie créé un comité de gestion de la Prévalaye. Une instance composée d’élus, de riverain.e.s, d’associations, et des différents acteurs présents sur le territoire (SFRC, jardin des milles pas, Là-haut…). Elle se réunit pour aborder différentes problématiques telles que le projet d’extension du SRFC bien sur, mais aussi la gestion de l’eau de Lillion-Bougrières (ancienne carrière Lafarge), la création d’une dynamique plus paysanne, la dangerosité de la route de Sainte Foix, les nuisances et abus du MeM …

En 2021, la mobilisation ne faiblit pas et plusieurs actions sont organisées. Une « plantation rébellion » réunit des centaines de personnes qui bravent l’humidité pour aller planter plus de 300 arbres sur la grande prairie menacée. Plus tard, c’est plus de 400 manifestants qui partent du centre ville de Rennes vers la Prévalaye bravant confinement et interdiction, iels mettent en culture une parcelle route de Sainte Foix, ce sera le « jardin à défendre »

En conséquence, le SFRC présente un autre projet qui ne concernerait plus que 3,5 Ha. La mairie accepte. Vice caché : le projet comporte toujours des réserves foncières (constructibles dans un second temps) sur la grande prairie censée être préservée. Nouvelle levée de boucliers, le stade revoit encore une fois sa copie et dépose un permis de construire.

Une enquête publique est lancée à la fin de l’année 2022. Les jardiniers dans le périmètre du projet reçoivent un avis d’expulsion (iels seront déplacé.e.s 3 kms plus loin). Cette même année, le SFRC s’était fait épinglé pour arrosage abusive de ses terrains d’entraînement (en pleine période de canicule et de sécheresse précoce, et en plein milieu de l’après-midi). Le collectif de la Prévalaye (CdlP) mène avec l’association La Nature en ville (LNeV) un recours en justice mais le chantier commence en 2023, au début de l’été, et il se poursuit encore aujourd’hui.

Pourquoi tant de contestation ?

On est tenté de croire qu’un terrain d’entraînement, c’est juste de l’herbe. Donc il suffit d’aplanir bien le sol, de planter de la belle pelouse, et hop ! Le tour est joué ! Mais non, ça serait trop facile.

Pelouse du terrain d'entraînement du stade rennais
Ceci ressemble à une prairie, mais ceci n’est pas une prairie !

Pour avoir un beau terrain de foot, voici la recette : commencez par retirer toute la terre végétale, 40 à 50 cm suffiront. Ramenez quelques tonnes de gravier, y mettre une bonne couche de plastique (ou plus), du sable, et enfin la belle pelouse. N’oubliez pas de bien arroser tout de suite, même quand il fait 30 degrés au mois de septembre, et même en plein après-midi (petit conseil du SRFC). Et voilà ! une pelouse bien verte qui donne envie de courir partout avec un ballon !

Vous l’avez compris, ces travaux ont un impact en profondeur sur le milieu. La destruction des sols, et de fait, de l’habitat de toute la faune et la flore qui s’y trouvait, est irréversible.

Les mesures de compensation sont insuffisantes, planter quelques arbres en bordure de Vilaine ne compensera jamais la perte des terres artificialisées. Sur le plan de la flore : on observait une diversité des espèces avec des prairies, des jardins où poussaient les légumes, arbres fruitiers, fleurs, ronciers, etc.. Ces milieux étaient accueillants pour une faune toute aussi diversifiée : abeilles et insectes en tous genres, hérissons, lapins et des biches (si, si, on a vu une biche sur une parcelle aujourd’hui détruite !).

Et puis l’installation de ces infrastructures posent un autre problème, celui de la gestion de la ressource en eau. À la Piverdière, les nappes phréatiques sont très proches de la surface. Cela permettait aux jardiniers de disposer d’un puits dans quasiment chaque parcelle. Que va faire le SRFC de cette ressource ? Peut-on imaginer que le SRFC se garde un forage existant pour prélever de l’eau en toute discrétion ? Et quelles conséquences de l’usage des produits phytosanitaires ?

Une mobilisation contre l’artificialisation des sols

On peut se dire que « 3,5 Ha c’est rien et que c’est bon, on peut y aller » ou « C’est toujours mieux que 8 Ha, ça c’est sûr ». Et pourtant l’accumulation de ces projets, le grignotage des terres naturelles, agricoles ou forestières par petits bouts contribue largement au phénomène d’artificialisation des sols et de tout les problèmes induits. La Prévalaye est un bon exemple de cette urbanisation rampante, pourtant classée en zone naturelle (Ne) sur le plan local d’urbanisme (PLU), on y construit des pistes de bitume, une salle de spectacle (MeM), des terrains de foot, des parking… jusqu’à ce que cette zone n’ai plus de « naturel » que le nom.

Toutes ces préoccupations sont légitimes et ont poussé le collectif de la Prévalaye et La Nature en Ville à porter un recours en justice. Le jugement a été délivré le mois dernier (octobre 2023). Sans grande surprise, le verdict est en faveur de la mairie et du stade rennais, et balaye d’un revers de la main, les arguments avancés par les opposants. Pire encore, ces défenseur·euse·s sont condamné.e.s à payer 2000 €. Une telle somme est énorme pour des associations et collectifs qui ne comptent que des bénévoles. Ces structures sont pourtant cruciales dans les luttes environnementales. En effet sans leurs mobilisations, c’est plus du double des terres actuellement en travaux qui auraient été détruites. C’est pourquoi nous relayons l’appel à dons de La Nature en Ville qui a mis une cagnotte en ligne.

À peine 15 jours après le jugement, le SRFC annonce par voie de presse le souhait de construire un nouveau stade route de Lorient, à l’endroit proposé par le CdlP et LNeV comme l’alternative pour y installer le centre d’entraînement. Rien n’arrête l’expansion du club.

Et si le SRFC traverse une crise ? si le stade rennais redescend en ligue 2 ? On ne le leur souhaite évidement pas mais cela est déjà arrivé à de grands clubs. Qu’adviendra-t-il de toutes ces infrastructures ? Pinault, ou son successeur voudra-t-il vendre ? Quand bien même cela ne vaudra-t-il plus rien, feront-ils alors pousser des carottes entre le gravier et le plastique ?

*Le collectif de la Prévalaye (CdlP) s’est constitué en 2018, en réaction à la construction d’une « piste active », une bande de 3 km de bitume traversant la Prévalaye (sur des bois et des prairies). Cette infrastructure a été construite, sans aucune concertation et dans le cadre du projet « vallée de vilaine » (porteur d’autres scandales environnementaux sur la métropole rennaise). Le collectif mène aussi une campagne contre les déchets laissés dans la nature. Il réagit instantanément à l’annonce du projet d’extension, lance l’alerte et fédère les riverain.e.s et organisations environnementales : La nature en ville, Alternatiba, Extinction rébellion, le Réseau de ravitaillement des luttes, Résistance écologiste Rennes, la Brigade d’intervention champêtre, la Confédération paysanne, Attac, YFC … Plusieurs mobilisations fleurissent à la Prévalaye, des rassemblements festifs (avec concert et tournoi de foot), deux « plantations rébellion », la mise en culture d’une parcelle en friche (Acte 2 des soulèvements de la terre).. Le CdlP participe au comité de gestion de la Prévalaye, tout comme LNeV, et veut instaurer une dynamique paysanne sur le territoire… En effet plusieurs fermes y sont déjà installées, en maraîchage comme le Jardin des milles pas ou PermaG’Rennes, ou en élevage (ferme d’Olivet), il y a aussi une houblonnière, non loin d’une parcelle où l’IINRAE cultive et duplique des semences anciennes. La Prévalaye à une vocation agricole qu’il faut soutenir !!!


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Bridor Dehors : victoire sur l’agrobusiness !

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Image du rassemblement contre Bridor à Liffré
Lors de la journée de mobilisation contre Bridor en novembre 2022

Le groupe Le Duff renonce à son usine Bridor à Liffré

Louis Le Duff a annoncé le 30 mai renoncer à son projet d’usine Bridor à Liffré. L’homme d’affaire, propriétaire de la Brioche Dorée et de Del Arte, a jeté l’éponge devant l’importante mobilisation citoyenne s’opposant au projet porté par le collectif CoLERE, qui agrégeait de nombreuses organisations, parmi lesquelles Alternatiba Rennes et l’Alliance Ecologique et Sociale.

Une consommation effrénée d’espace, d’eau et d’énergie

Vingt-et-un hectares devaient être artificialisés, comprenant des zones agricoles mais aussi des espaces naturels et humides abritant pas moins de 27 espèces d’oiseaux protégées. La consommation d’eau potable de l’usine était estimée par Bridor à 200 000 mètres cubes par an [1]. Soit l’équivalent d’une ville de plus de 3000 habitants, alors même que des élu.e.s d’Ille-et-Vilaine ont récemment appelé à réduire la consommation d’eau individuelle pour éviter une pénurie d’eau potable [2]. Les marchandises, principalement destinées à l’export, auraient été acheminées par des camions et containers réfrigérés aux quatre coins du monde.

Exporter des viennoiseries surgelées en Asie et en Amérique

La finalité de l’usine était de devenir la plus grande usine du monde de viennoiseries surgelées. Pensée plus particulièrement pour alimenter les hôtels de luxe et les bâteaux de croisière.

Les produits Bridor, produits en masse, concurrencent notamment des boulangers locaux, nécessairement moins compétitifs. Les 500, puis 200 emplois annoncés par Bridor (mais pas promis), auraient remplacé l’activité d’autant d’artisans, plus proches des producteurs et des consommateurs. Le projet s’inscrivait donc dans une logique d’industrialisation et de délocalisation des chaînes de production alimentaire. Complétement à rebours de la logique de résilience et de sobriété que nous impose le dérèglement climatique.

En mars 2022, Alternatiba Rennes, au sein de Plus Jamais Ça ! avait une nouvelle fois fait part de ces arguments via une contribution à l’enquête publique de la commission d’enquête relative au projet Bridor à Liffré.

Victoire des militant.e.s et des citoyen.ne.s

Riverain.e.s et militant.e.s ont multiplié les actions depuis l’annonce du projet en 2017.

Recours administratifs, tractages dans les marchés et rassemblements sur le site à Liffré se sont succédés dans le but de faire annuler le permis de construire. Les rassemblements sur le site, auxquels Alternatiba Rennes a pris part, ont réuni jusqu’à plusieurs centaines de manifestant.e.s lors de journées festives combinant manifestations, activités ludiques et débats. Pour les militant.e.s et les citoyen.ne.s, le renoncement du groupe Le Duff est une victoire historique !

Rester vigilant.e.s

En effet, si ce projet voit pas le jour, le terrain reste constructible.
Dès l’annonce de Bridor de l’abandon de son projet, Guillaume Bégué, maire de Liffré, a précisé qu’il souhaitait toujours que des entreprises puissent s’installer sur le site (lire l’article sur le Télégramme).

Situé en tête de bassin versant, l’enjeu est fort de préserver cet espace naturel de tout projet d’artificialisation inutile, destructeur de terres et de biodiversité.

C’est ce que rappelait l’Alliance Écologique et Sociale dans son communiqué de presse du 20 juin :

“À Liffré, nous resterons vigilants à la vocation qui sera désormais donnée au site de Sévailles 2, dont l’artificialisation serait dans tous les cas dommageable. En Ille-et-Vilaine comme partout, l’urbanisation galopante des dernières décennies a fait perdre d’importantes surfaces à l’agriculture comme à la biodiversité. Désormais, il s’agit de faire avec les enveloppes déjà urbanisées et d’optimiser leur usage et leur capacité d’accueil.”

[1] https://www.liffre-cormier.fr/wp-content/uploads/2020/10/Presentation-Bridor-TR2-16.09.2020.pdf

[2] https://www.francebleu.fr/infos/enveironnment/secheresse-vers-une-penurie-en-eau-potable-pour-le-nord-de-l-ille-et-vilaine-1657208196


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Le Pacte pour la transition : engager les élus sur la justice climatique et sociale

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Le Pacte pour la transition

Engager les élus locaux sur des mesures écologiques et sociales ambitieuses : c’était l’objectif du Pacte pour la transition mis en place lors des élections municipales de 2020. Issu d’une initiative nationale de 60 organisations et d’une consultation ayant réuni 1135 citoyens, élus et scientifiques de toute la France, ce pacte comprend 32 engagements pour rendre notre monde plus juste et respectueux de la nature.

Lors des municipales 2020, des collectifs locaux de plusieurs villes ont interpellés les candidat·es pour leur demander de s’engager plus ou moins fortement sur les mesures proposées.

À Rennes, c’est Zero Waste Pays de Rennes, Eau et rivière de Bretagne et Alternatiba Rennes qui se sont allés au contact des candidat·es.

Un outil d’évaluation efficace pour les collectifs locaux

Le Pacte pour la transition est utile sur plusieurs aspects. Il a d’abord permis de jauger les ambitions écologiques et sociales des différentes listes candidates aux dernières municipales, tout en les incitant à s’engager le plus possible. Aujourd’hui, cela permet aux collectifs locaux d’évaluer les actions des élus, d’encourager à des politiques publiques plus résolues, et de dénoncer celles qui ne sont pas compatibles avec les engagements pris. Le Pacte joue le rôle de « barème » incontestable qui peut servir de levier puissant pour dénoncer une action publique insuffisante, écocidaire ou injuste.

Les mesures proposées

32 mesures ont été proposées et réparties en 8 thématiques : Agriculture et alimentation, Biodiversité, urbanisme et eau, Déchets et publicité, Énergie, Inclusion, solidarité et logement, Mobilité et Administration ainsi que Démocratie participative et vie associative.

Vous pouvez retrouver ces 32 mesures en cliquant ici.

Les collectifs locaux de Rennes ont également ajouté 2 mesures locales :

– Restreindre l’utilisation des enseignes lumineuses

– Limiter l’utilisation du transport aérien (en raison de la proximité avec l’aéroport de Saint-Jacques de la Lande)

34 mesures ont donc été proposées aux candidat·es à Rennes.

Quels ont été les engagements à Rennes ?

Les associations Zero Waste Pays de Rennes et Eau et rivière de Bretagne et Alternatiba Rennes sont allées à la rencontre des candidat·es fin 2019-début 2020 pour leur proposer de s’engager sur les 34 mesures. 3 niveaux d’engagement, plus ou moins forts, étaient possibles pour chacune d’entre elles. Au premier tour, 4 listes ont acceptés de s’engager : Rennes avec Nathalie Apperé, Libre d’agir pour Rennes, Choisir l’écologie pour Rennes et Révéler Rennes.

La liste « Rennes en commun », issue de la fusion entre la liste Choisir l’écologie pour Rennes (Europe-Écologie-Les-Verts) et Rennes avec Nathalie Apperé (Partie socialiste), signa l’intégralité des mesures (mais avec un niveau d’engagement modéré sur 3 d’entre elles) avant de remporter l’élection.

Vous pouvez retrouver les engagements de toutes les listes ici.

Une pression politique à l’avantage des collectifs citoyens

De nombreuses actions de communication ont été organisées après les signatures et avant l’élection afin de partager au maximum les engagements pris ou non par les élus. Nous avons également publié des analyses afin de souligner les incohérences qui pouvaient exister entre les engagements pris dans le cadre du Pacte pour la transition et le programme des candidat·es. En effet, certaines listes ont validé de nombreuses mesures que leur programme ne défendait pourtant pas, ce qui pouvait faire douter de leur sincérité.

Notre article sur les engagements de la liste « Rennes en Commun »

Des actions sur tout le mandat

Le-vrai-faux-magazine-de-Rennes-Metropole
Le vrai faux magazine de Rennes Metropole

L’action du Pacte ne s’est pas arrêtée aux élections : elle a vocation à servir tout au long du mandat pour permettre à n’importe quel collectif citoyen de surveiller si les actions de ses élu·es sont à la hauteur de leurs engagements. Le collectif rennais du Pacte pour la Transition (composé aujourd’hui de membres d’Alternatiba Rennes et d’Oxfam), est en contact régulier avec les élu.es référent.es pour échanger avec eux·elles et les questionner sur leurs avancements. Des actions peuvent également être occasionnellement organisées par le collectif, comme la publication et la distribution, en avril 2023, d’un faux magazine de Rennes Métropole qui documentait, sur un ton humoristique, ce que pourrait être une ville écologique et juste selon les termes du Pacte. Cela a fait réagir plusieurs élus sur les réseaux sociaux, ce qui démontre la portée que ces actions peuvent avoir dans le débat public.

Un regard global sur tous les sujets de l’écologie et de la justice sociale

Si vous aussi vous souhaitez peser sur les décisions de nos élus, vous intéresser à l’écologie et à la justice sociale de manière transversale ou encore échanger avec d’autres collectifs militants, n’hésitez pas à rejoindre le collectif rennais « Pacte pour la transition » !

Notre site internet :  https://rennes.alternatiba.eu/

Le mail du collectif :  pacte_transition_rennes@riseup.net

Pour en savoir plus sur le Pacte pour la transition

Lire la tribune des collectifs signataires

Le site du Pacte


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⚡Action vitrines-éteintes ! 💡 Non au gaspillage énergétique !

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Voir la vidéo de l’action

Pendant 6 semaines nous sommes allés trouver les magasins/agences qui gardent leurs vitrines/écrans/enseignes allumés la nuit. Nous les avons averti 3 fois sur l’aspect néfaste de leur pratique :
💡 un vrai gaspillage énergétique
😡qui encourage à la consommation
❌contraire au règlement en vigueur à Rennes
Nous avons commencé par simplement scotcher un message pédagogique sur leur vitrine (et en le glissant aussi sous leur porte). 2 semaines après, pour les enseignes qui gardaient encore leurs vitrines allumées, nous avons cette fois collé une affiche sur leur vitrine, leur avertissant une nouvelle fois sur leurs pratiques. Encore 2 semaines après, nous avons recouverts de blanc de Meudon les enseignes qui n’avaient toujours pas changé leurs pratiques. Le blanc de Meudon est une peinture à base de craie, facilement lavable, mais qui a permis de rendre visibles au public les commerces/agences qui ont continué à garder leurs lumières allumées, voici d’ailleurs leur nom :

  • Hope (rue le bastard)
  • Matty (6 rue de Nemours)
  • Giboire (rue Jules Simon)
  • Nestenn (Bd de la liberté)
  • Dépil Tech (Bd de la liberté)
  • Orange (république)
  • Or en Cash (Quai Lamenais)
  • Super Dry (rue Ferdinand Buisson)
  • Laure et Albane (rue de Toulouse)
  • Dress Up (rue du Champ Jacquet)
  • Dress Code (rue du Champ Jacquet)
  • Mauboussin (rue le Bastard)

✊À l’heure de la crise climatique et énergétique nous ne pouvons plus tolérer ce genre de pratiques !
Rennes Métropole doit se donner les moyen de faire respecter son règlement !


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Vélorution jusqu’à l’aéroport de Saint-Jacques de la Lande pour la diminution du trafic aérien !

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Photo de groupe lors de la Vélorution anti-aviation d'Alternatiba Rennes
Vélorution anti-aviation – Alternatiba Rennes

📣🚲 Le 13 novembre 2022, Alternatiba a pédalé de la mairie à l’aéroport de Saint-Jacques de la Lande pour revendiquer une vraie réduction du trafic aérien !

Accompagné de plusieurs groupes militants comme Attac, l’ACNAAR, la Nature en ville mais aussi le collectif de chercheur·euses « Écologie Politique en Armorique » (ÉPolAr), nous avons affirmé nos revendications envers le mode de transport le plus injuste et le plus rapide pour réchauffer la planète !

Nous voulons la FIN
🚫des subventions de l’aérien par les régions hors missions d’intérêt général
🚫de la circulation des jets privés dès cet hiver
🚫des quotas gratuits d’emissions de CO2 de l’aviation
🚫des vols courts intérieurs qui ont une alternative en train de moins de 4h
🚫des 10 projets d’extensions d’aéroports français

Nous DEMANDONS
✅️La taxation du kérosène et la mise en place d’une véritable TVA sur les vols intérieurs mais aussi européens
✅️La construction d’une vraie feuille de route dans chaque région et au niveau national pour augmenter le ferroviaire (billets gratuits ou peu chers)
✅️Un soutien des travailleur•ses de l’aéronautique et un accompagnement dans leur reconversion
✅️Une charte de la publicité dans toutes les communes pour interdire les publicités aériennes comme prévu par la loi climat et résilience
✅️La mise en place d’un couvre feu de 8h sur tous les aéroports de l’ouest

✊️Avions ou climat, on a plus le choix !!!

Revue de presse

https://bit.ly/articletelegrammealternatibaaviation

https://bit.ly/articleOFalternatibaaviation

Notre prise de parole


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Le Week-end des Possibles fait le plein à Rennes

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Pour sa 5ème édition, le Village des Possibles a accueilli plusieurs milliers de Rennais venus sur le Mail François Mitterrand pour rencontrer plus de 80 organisations, producteurs locaux et autres artisans. L’occasion pour le public de mieux connaître les associations et les initiatives locales qui contribuent à construire une société plus solidaire, plus équitable et plus respectueuse de la planète. 

En parallèle des stands des associations, plusieurs animations ont eu lieu durant ces deux jours : conférences, témoignages, débats, concerts, yoga, initiation à la danse… Parmi les sujets abordés : ruralité, crise climatique, crise démocratique, violences sexistes…  Un Week-end qui s’est clôturé dimanche par un Brunch des Possibles sous la forme d’un marché de productrices et producteurs locaux proposant une restauration vegan ou végétarienne à partir de produits bio.

Nous retiendrons de ce week-end une belle mobilisation des rennais.es, sous un beau soleil. Les stands ont fait le plein permettant ainsi aux associations de faire entendre leur voix et faire parler de leurs projets. Ces échanges ont encouragé certains visiteurs de s’impliquer un peu plus en faisant un don, voire même en devenant bénévoles.

Les conférences et autres rendez-vous collectifs ont également mis la lumière sur des sujets remarqués. « Le procès de l’industrie agroalimentaire » a notamment marqué les esprits sur un thème qui nous concerne tous et touche notre territoire : la ruralité et la question des pesticides. Un sujet très présent dans les débats. 

Plus que jamais, le Village des Possibles, devenu Week-end des Possibles pour l’occasion, a permis de faire connaître les solutions citoyennes et locales à de multiples défis. Merci à tous les participants, associations, initiatives et bénévoles qui ont répondu présents ! Nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine. En attendant continuez à suivre nos actualités ! 

Notre prise de parole

Après deux années perturbées par la crise sanitaire, une annulation en 2020 et un format réduit en 2021, nous sommes de retour pour fêter ensemble toutes et tous les nombreuses alternatives locales ! Chaque structure présente aujourd’hui nous montre que la société que nous désirons est possible et se construit déjà. Une société de justice sociale, d’égalité en droit et en fait, de respect de la biodiversité et du vivant où la démocratie est bien réelle et le profit n’est plus la boussole qu’on nous impose. Pour cette cinquième édition, nous avons réuni 90 associations, collectifs, artisanes et artisans, bravo à nous ! Avant de laisser place à la fête, nous aimerions faire quelques remerciements : – à la Ville de Rennes pour son accompagnement tout au long de l’organisation, pour le prêt de matériel et la subvention. Sans tout cela nous ne pourrions pas vous proposer un événement de cette ampleur ! – à Biocoop pour le don de produits et à Food Not Bombs pour la transformation, iels nous prouvent encore une fois qu’on peut faire des belles choses avec de la récup ! – à la valeureuse équipe d’organisation bénévole qui œuvre depuis des mois à la préparation de ce weekend – aux bénévoles présent.es qui depuis ce matin et jusqu’à demain soir seront sur le pied de guerre pour faire en sorte que tout se déroule bien – et bien sûr à toutes les structures qui sont là aujourd’hui pour vous présenter leurs actions et vous montrer comment chaque jours iels œuvrent sur le territoire rennais et partout ailleurs à la création d’un monde plus juste, plus soutenable et plus solidaire. A la fin de ce weekend, on espère que la plupart d’entre vous auront trouvé une cause dans laquelle s’engager (avec autant de monde présent, il y a forcément quelque chose qui vous correspond) car il y a tant à faire et urgence à s’y mettre ! Bon weekend des possibles à toutes et tous ! Et vous pouvez déjà nous rejoindre pour organiser la prochaine édition!

La revue de presse


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Voyager sans l’avion et sans voiture : partage d’expérience

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En cette période estivale plus que jamais nous avons soif de voyages, de découvertes et de dépaysement ! La voiture, l’avion… sont souvent les moyens de transports les plus évidents mais ils sont aussi les plus gourmands en CO2. Cet été, nous vous proposons des témoignages de voyages via des modes de transport plus respectueux de l’environnement. Ainsi, nous avons favorisé le train, le vélo et le voyage à pied.

Les avantages de prendre des vacances à terre et non dans l’air sont nombreux et pourtant une minorité peut se le permettre : coût rédhibitoire, manque d’infrastructures, horaires compliqués…il est grand temps de changer tout ça ! C’est pour cela que chez Alternatiba Rennes, nous préconisons :

  • La taxation du kérosène : Si la France décide de taxer le kérosène de ses vols intérieurs (20% du trafic aérien national), elle pourrait récupérer près de 310 millions d’euros par an, et jusqu’à 3 milliards si elle taxait également les vols à l’arrivée et au départ dans ses aéroports.
  • La diminution des vols intérieurs (surtout s’il y a une alternative en train) : Le transport aérien est le mode de transport le plus émetteur de gaz à effet de serre par personne et kilomètre parcouru. Ses impacts dépassent le seul CO2 puisque ses trainées de condensation et les oxydes d’azote qu’il génère réchauffent aussi l’atmosphère. Si le transport aérien était un pays, il serait classé 21e en terme de PIB, et occuperait la place de 7e pollueur au monde. C’est l’équivalent d’un pays comme l’Allemagne, ce qui est loin d’être négligeable.
  • La sécurisation des infrastructures cyclables en concertation avec des associations spécialistes
  • Des investissements massifs dans le ferroviaire

Un schéma qui en dit long sur l’impact CO2 de l’avion :

Source : CO2 In the air / reseauactionclimat.org

Oumeima : Le Portugal en train

” Après avoir milité pour des mobilités plus durables et plus propres pendant toute une année, il était plus que temps de tester un long trajet en train. Et bam un festival à Porto, c’était l’occasion rêvée de profiter de mes vacances et mettre en pratique ce que je prêche tout au long de l’année. Voyager plus lentement ça pollue moins, on visite plus de villes et c’est confortable.

Après 12h de train, 1 arrêt pour une après-midi et une nuit à Madrid (l’occasion de manger des churros, quel bonheur!) pour l’aller et 15h de bus pour le retour. La conclusion reste la même : vive les vacances à terre ! Néanmoins, aujourd’hui les trains restent bien trop chers comparés à l’avion et les trains de nuit devraient être bien plus nombreux. Il est plus que temps de faire en sorte que les vacances en train permettent à tous.tes de s’y retrouver financièrement et en confort ! »

Rennes Porto : 

  • TGV : 7.06 kg CO2
  • Autocar : 51.5 kg CO2
  • Avion : 120 kg CO2

Vincent : La Bretagne en vélo

« Mon programme : voyager de Rennes à Brest en vélo en 12 jours, en longeant la côte sud de la Bretagne, avec étapes en camping et un retour en train le 13e jour ! Idéal pour débuter en beauté les vacances d’été ! Étant assez sportif mais n’ayant jamais fait de rando-vélo aussi longue, je me suis fixé un objectif raisonnable de 50km par jour soit 600km au total.

On en voit des choses sur 50 km : Des plages de sable blanc morbihannaises aux falaises abruptes du Crozon, j’en ai pris pleins les mirettes ! Le vélo c’est non seulement l’occasion de mieux apprécier son environnement, de profiter de chemins agréables (voies vertes, forêts, certains sentiers côtiers…), de garder la forme, de rencontrer des gens sur la route mais c’est aussi un moyen de transport totalement décarboné ! Et cela coûte également beaucoup moins cher que la voiture. Des vacances inoubliables, à peu de frais et écologiques !

Les côtes bretonnes sont plutôt bien fournies en pistes cyclables et je ne me suis globalement pas senti en danger. Mais il y a tout de même des zones à améliorer, notamment sur le secteur de Brest où j’ai pris peur à plusieurs reprises ! »

Rennes – Brest : (source : https://agirpourlatransition.ademe.fr/)

  • Train : 0,9 kgCO2e
  • Autocar : 8,56 kgCO2e
  • Voiture : 47 kgCO2e

Marwan : Traverser la France sur son deux roues

« Adepte du vélo depuis quelques années, je l’utilise quotidiennement mais j’essaie maintenant de le prendre pour partir un peu plus loin et plus longtemps. Pour l’été, j’ai donc choisi de rallier mes différents évènements programmés à vélo avec ma remorque. Depuis Rennes, j’ai rejoint Paris pour un festival via la Véloscénie avant de continuer vers le sud en suivant les cours d’eau (les montées avec la remorque, c’est pas facile…). J’alternais entre bivouac et visites du monde que je connaissais sur le tracé. En quelques semaines, j’ai pu atteindre mon objectif : Marseille et la Méditerranée où j’ai pu retrouver des ami.e.s pour profiter d’un long weekend avant de repartir. Pour le retour, j’ai triché un peu en faisant une bonne partie du trajet en train grâce à l’intercité Lyon-Nantes, qui vaut le détour pour voir du paysage un peu plus rapidement qu’à vélo. En bref, un peu de pluie au départ, quelques galères de remorque mais avant tout beaucoup de joie et de fierté d’avoir réussi à traverser la France à vélo, en rendant visite à des ami.e.s et en découvrant des contrées magnifiques, le tout avec une empreinte carbone faible. Je conseille à tous.tes d’essayer l’aventure ! »

Rennes – Marseille : (source : https://agirpourlatransition.ademe.fr/)

  • Train : 4,02 kgCO2e
  • Avion : 96,4 kgCO2e
  • Voiture : 203 kgCO2e

Peut-être que ces témoignages vous donneront des idées pour rallier vos futurs lieux de villégiature ? Nous retenons de cette expérience que dans un voyage ce n’est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru !

Alors si toi aussi tu veux te battre pour une mobilité durable dès maintenant, rejoins nous !


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Pourquoi nous avons retiré un panneau publicitaire illégal

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Alors que le règlement local de publicité intercommunal (RLPi) a été adopté par le conseil métropolitain le jeudi 30 Juin 2022, nous nous sommes mobilisé·es en retirant un panneau publicitaire de 4m par 3m situé à Vezin-le-Coquet pour le déposer devant Rennes Métropole où a eu lieu le vote.

Cette action a été menée pour protester autant contre le manque d’ambition du nouveau règlement que contre l’absence de moyens mis en œuvre par la métropole pour faire respecter les lois qui régissent l’implantation des panneaux publicitaires. Les panneaux publicitaires illégaux sont légions sur la métropole du fait du manque de connaissance des règlements et de moyens de contrôle déployés. Pour que le RLPi (ou le code de l’environnement) soit réellement impactant, il faut garantir sa mise en œuvre effective. Or de nombreux dispositifs sont actuellement en infraction sans que les autorités compétentes (Maires ou Préfet) n’agissent.

Le panneau a été déposé devant l’hôtel de Rennes Métropole pour mettre les élu.es face à leurs responsabilités, qui, avec ce nouveau règlement auraient pu faire des choix bien plus ambitieux. Entre autre : arrêter les contrats de mobiliers urbains publicitaires, proscrire les écrans numériques publicitaires (comme cela a été voté à Lyon), encadrer davantage l’éclairage des publicités, interdire l’éclairage de vitrines commerciales et des enseignes publicitaires lumineuses dès la fermeture des magasins ou encore restreindre davantage la taille des enseignes scellées au sol.

Lors de la concertation préalable sur le nouveau projet de RLPi fin 2021, ainsi que lors de l’enquête publique en mars-avril 2022, nous avions démontré dans nos contributions que la publicité incite à la surconsommation et prône un idéal de vie polluant, qu’elle favorise les grandes entreprises au détriment du commerce local, et qu’elle génère une pollution intrinsèque, surtout lorsqu’elle est lumineuse et/ou numérique. Ce constat est partagé par la Convention citoyenne pour le climat qui avait développé un axe ambitieux sur la régulation de la publicité dans l’espace public et sur nos écrans.

Ainsi, la métropole pourrait dédier le mobilier urbain à l’affichage public et associatif et en développant celui-ci. En effet, les espaces d’affichages publics dédiés à l’information sur les manifestations publiques, évènements associatifs, élections HLM, vie locale… favorisent la cohésion sociale et le dynamisme culturel du territoire.


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Rennes Métropole veut étendre une zone d’activités sur 12 hectares de terres agricoles à Noyal-Châtillon-sur-Seiche

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Entre Noyal-Châtillon-sur-Vilaine et Rennes, à 5 minutes en vélo au sud de la rocade et jouxtant la N137, Rennes Métropole projette d’artificialiser une dizaine d’hectares de terres agricoles afin d’étendre la zone d’activités du HIL.

Ce projet de « HIL 3 » représente la troisième tranche d’un projet plus global comprenant les ZA Hil 1 et 2 construites respectivement en 1985 et 2007[1]. Ces dernières accueillent aujourd’hui une cinquantaine d’entreprises sur environ 40 hectares[2].

Rennes Métropole assure la maitrise d’ouvrage du projet, en lien avec la commune de Noyal-Châtillon-sur-Seiche, dont les élus socialistes soutiennent également le projet. En tout, c’est 15 hectares, dont 12 hectares de terres agricoles qui seront exploités pour installer au moins 34 entreprises et 126 places de parking[3]. D’après le collectif d’habitants Les Riverains du HIL, qui se positionne contre le projet, si ce dernier prend forme aussi longtemps après la ZAC HIL 2, c’est parce que les élu·es ont eu beaucoup de mal à remplir les lots proposés, et ont donc mis en suspens le projet de troisième tranche. Rien n’affirmerait que les élus trouveront rapidement acquéreur pour les lots proposés dans le cadre de la HIL 3. Ce projet paraît d’autant plus inutile, que les ZAC 1 et 2 semblent extrêmement peu densifiées : il n’est pas rare de croiser des cours entières non utilisées, parfois derrière les bâtiments des industriels, ou des entreprises qui utilisent à peine la moitié de leur lot (photos). Cette faible concentration est caractéristique des ZAC dont les lots ne sont pas pensés de manière optimisée. On peut également reprocher la  « mono-fonction », de ces zones qui ne servent à rien d’autre qu’à la production industrielle : très peu d’habitations, d’espaces culturelles ou d’activités diverses, les gens y viennent pour travailler et repartent, ce qui accentue encore les déplacements polluants en plus de consommer abusivement du foncier !

Le site est aujourd’hui majoritairement occupé par deux exploitations agricoles céréalières, quelques friches, un verger et des jardins potagers[4]. Il fait partie intégrante de la ceinture verte rennaise dont les élus se gargarisent et qu’iels prétendent protéger. Alors qu’il paraît de plus en plus évident que préserver nos terres nourricières locales est un impératif, nous sommes à nouveau confronté·es à un projet d’un siècle dernier qui vient les détruire.

Lors de l’enquête publique, l’avis de la MRAE a été assez dur, notamment au sujet de l’impact du projet sur l’écoulement de l’eau sur les terrains adjacents qui risquent de se retrouver inondés, surtout que des problèmes de débordement des fossés ont déjà été constatés !

Bien que développé dans le cadre d’une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC), la concertation mise en place a été jugée extrêmement descendante, voir méprisante envers les habitants, d’après  le collectif des Riverains du Hill qui nous ont accueillis sur place. À cause du Covid, aucune réunion physique n’a été organisée, à la place, les réunions ont eu lieux sur Zoom. Les participants n’avaient pas le droit de parler et devaient poser des questions via le chat. Ces questions étaient vite écrasées par les « spécialistes » qui n’essayaient pas de co-construire un projet avec les habitants mais simplement de leur imposer le leur.

Ce projet, comment beaucoup d’autres (Via Silva, Le Chêne Morand, La Prévalaye…) sont symptomatiques du phénomène de métropolisation que nous subissons : une concentration absurde de l’économie, de l’emploi et des moyens de production autour d’un centre urbain, la métropole. Cette logique désert non seulement les territoires ruraux,  qui se retrouvent sous-dotés car moins « attractifs », mais également les habitant·es des métropoles eux·elles-mêmes qui se voient obligé·es d’habiter de plus en plus loin de leur lieu de travail, d’être dépendant·es du commerce extérieur pour se nourrir, de subir des embouteillages et une pollution qui s’accroissent, de voir la nature s’éloigner encore et encore… Cela fait également perdre de l’importance aux élus locaux au profit d’une métropole technocrate et imperméable qui ne leur laisse que peu de marge de manœuvre.

Le projet est aujourd’hui en attente d’une modification du PLUi qui empêche pour le moment son urbanisation (zone en 2AU). La modification N°1 en cours ne prévoit plus sa modification en zone urbanisable (1AU) suite à la concertation publique de fin 2021. Il est toutefois fort à parier que la prochaine modification proposera le changement de statut de la zone. Sur le dossier de concertation, le début des travaux était en tous cas prévus pour 2024…

Nous remercions Les Riverains du Hill pour nous avoir accueillis et faits découvrir ce projet. Ce collectif a monté un projet alternatif pour la zone du HIL 3 avec notamment une agricultrice la Confédération paysanne. Le projet prévoit en particulier une forêt nourricière, l’installation de maraîchère·ers et la création de mares.


[1] Dossier de concertation préalable au dossier de création de ZAC HIL 3, page 6  

[2] Ibis

[3] Ibis, page 19 et 26

[4] Ibis, page 10


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Retour sur nos actions autour des législatives

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Les 12 et 19 juin, on choisit nos député.es lors des élections législatives. Au regard de l’opportunité pour ces potentiels futurs élu·es d’impulser une réelle ambition écologique et sociale au niveau nationale, nous avons utilisé les (bien trop nombreux) espaces publicitaires de Rennes pour rappeler le rôle des député.es et l’importance de cette élection. Nous avons également complété les affiches électorales avec nos bilans des candidat·es des circonscriptions d’Ille et vilaine.

Parce que installer la justice climatique et sociale ça passe aussi par créer un environnement politique favorable à la rupture dont nous avons besoin ! Alors mobilisons-nous pour les élections législatives du 12 et 19 juin !


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Pétition contre l’agrandissement de l’aéroport de Rennes

Je signe la pétition contre l'agrandissement de l'aéroport de Rennes! Lancée le 3 février 2020.

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