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Rennes Métropole veut étendre une zone d’activités sur 12 hectares de terres agricoles à Noyal-Châtillon-sur-Seiche

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Entre Noyal-Châtillon-sur-Vilaine et Rennes, à 5 minutes en vélo au sud de la rocade et jouxtant la N137, Rennes Métropole projette d’artificialiser une dizaine d’hectares de terres agricoles afin d’étendre la zone d’activités du HIL.

Ce projet de « HIL 3 » représente la troisième tranche d’un projet plus global comprenant les ZA Hil 1 et 2 construites respectivement en 1985 et 2007[1]. Ces dernières accueillent aujourd’hui une cinquantaine d’entreprises sur environ 40 hectares[2].

Rennes Métropole assure la maitrise d’ouvrage du projet, en lien avec la commune de Noyal-Châtillon-sur-Seiche, dont les élus socialistes soutiennent également le projet. En tout, c’est 15 hectares, dont 12 hectares de terres agricoles qui seront exploités pour installer au moins 34 entreprises et 126 places de parking[3]. D’après le collectif d’habitants Les Riverains du HIL, qui se positionne contre le projet, si ce dernier prend forme aussi longtemps après la ZAC HIL 2, c’est parce que les élu·es ont eu beaucoup de mal à remplir les lots proposés, et ont donc mis en suspens le projet de troisième tranche. Rien n’affirmerait que les élus trouveront rapidement acquéreur pour les lots proposés dans le cadre de la HIL 3. Ce projet paraît d’autant plus inutile, que les ZAC 1 et 2 semblent extrêmement peu densifiées : il n’est pas rare de croiser des cours entières non utilisées, parfois derrière les bâtiments des industriels, ou des entreprises qui utilisent à peine la moitié de leur lot (photos). Cette faible concentration est caractéristique des ZAC dont les lots ne sont pas pensés de manière optimisée. On peut également reprocher la  « mono-fonction », de ces zones qui ne servent à rien d’autre qu’à la production industrielle : très peu d’habitations, d’espaces culturelles ou d’activités diverses, les gens y viennent pour travailler et repartent, ce qui accentue encore les déplacements polluants en plus de consommer abusivement du foncier !

Le site est aujourd’hui majoritairement occupé par deux exploitations agricoles céréalières, quelques friches, un verger et des jardins potagers[4]. Il fait partie intégrante de la ceinture verte rennaise dont les élus se gargarisent et qu’iels prétendent protéger. Alors qu’il paraît de plus en plus évident que préserver nos terres nourricières locales est un impératif, nous sommes à nouveau confronté·es à un projet d’un siècle dernier qui vient les détruire.

Lors de l’enquête publique, l’avis de la MRAE a été assez dur, notamment au sujet de l’impact du projet sur l’écoulement de l’eau sur les terrains adjacents qui risquent de se retrouver inondés, surtout que des problèmes de débordement des fossés ont déjà été constatés !

Bien que développé dans le cadre d’une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC), la concertation mise en place a été jugée extrêmement descendante, voir méprisante envers les habitants, d’après  le collectif des Riverains du Hill qui nous ont accueillis sur place. À cause du Covid, aucune réunion physique n’a été organisée, à la place, les réunions ont eu lieux sur Zoom. Les participants n’avaient pas le droit de parler et devaient poser des questions via le chat. Ces questions étaient vite écrasées par les « spécialistes » qui n’essayaient pas de co-construire un projet avec les habitants mais simplement de leur imposer le leur.

Ce projet, comment beaucoup d’autres (Via Silva, Le Chêne Morand, La Prévalaye…) sont symptomatiques du phénomène de métropolisation que nous subissons : une concentration absurde de l’économie, de l’emploi et des moyens de production autour d’un centre urbain, la métropole. Cette logique désert non seulement les territoires ruraux,  qui se retrouvent sous-dotés car moins « attractifs », mais également les habitant·es des métropoles eux·elles-mêmes qui se voient obligé·es d’habiter de plus en plus loin de leur lieu de travail, d’être dépendant·es du commerce extérieur pour se nourrir, de subir des embouteillages et une pollution qui s’accroissent, de voir la nature s’éloigner encore et encore… Cela fait également perdre de l’importance aux élus locaux au profit d’une métropole technocrate et imperméable qui ne leur laisse que peu de marge de manœuvre.

Le projet est aujourd’hui en attente d’une modification du PLUi qui empêche pour le moment son urbanisation (zone en 2AU). La modification N°1 en cours ne prévoit plus sa modification en zone urbanisable (1AU) suite à la concertation publique de fin 2021. Il est toutefois fort à parier que la prochaine modification proposera le changement de statut de la zone. Sur le dossier de concertation, le début des travaux était en tous cas prévus pour 2024…

Nous remercions Les Riverains du Hill pour nous avoir accueillis et faits découvrir ce projet. Ce collectif a monté un projet alternatif pour la zone du HIL 3 avec notamment une agricultrice la Confédération paysanne. Le projet prévoit en particulier une forêt nourricière, l’installation de maraîchère·ers et la création de mares.


[1] Dossier de concertation préalable au dossier de création de ZAC HIL 3, page 6  

[2] Ibis

[3] Ibis, page 19 et 26

[4] Ibis, page 10


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Table ronde le 16 juin sur l’artificialisation des terres avec ÉPOLAR, Eau et Rivières de Bretagne et la Confédération paysanne

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Le jeudi 16 juin à 18h rassemblons-nous au Mail François Mitterrand pour discuter d’un phénomène préoccupant qui se déroule tout autour de nous : l’artificialisation de nos sols.

Que ce soit pour les couvrir de bitume, de béton ou de plastique, nos terres sont progressivement imperméabilisées et privées de leurs fonctions naturelles, au profit d’infrastructures dont l’utilité et la qualité sont souvent questionnables.

Quels sont les conséquences écologiques (et aussi économiques) d’un tel processus ? Quel modèle de société sert-il ? Pourquoi les élu·es, promoteurs·trices et particuliers·ières artificialisent-iels ? Existe-t-il des alternatives pour ces acteurs ? Comment ces projets, quand bien même ils ne font pas l’unanimité, sont-ils mis en place ? Que pouvons-nous faire, nous citoyen·nes, pour lutter contre ce mécanisme de destruction des terres ?

Pour répondre à ces questions, Alternatiba a invité trois intervenant·es qui aborderont chacun·e la question de l’artificialisation des sols sous un angle différent :

  • Elias Ganivet, doctorant en sciences de l’environnement, du collectif de scientifiques spécialisés dans la transition environnementale, ÉPOLAR
  • Pauline Pennober d’Eau et Rivières de Bretagne, une association agrée au titre de la protection de la nature, qui œuvre pour la restauration et la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques
  • Simon Lehuger, éleveur à Noyal sur Vilaine et membre du syndicat agricole Confédération paysanne

Plusieurs collectifs locaux seront également présents pour nous parler de leur lutte contre des projets d’artificialisation. Le public sera bien entendu encouragé à participer en posant ses propres questions.


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Ensemble, mobilisons-nous pour la justice sociale et climatique

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Mobilisons-nous !

Même si nous avons évité le pire, Emmanuel Macron reste le président des inégalités sociales et de l’inaction climatique.

Il ne propose aucune mesure suffisamment ambitieuse et juste pour faire face à l’urgence climatique et aux inégalités croissantes. Son dernier quinquennat a montré que ses priorités étaient tout autres : conforter les grandes fortunes et leurs industries polluantes, développer la surveillance de masse et renforcer les dominations…

Les changements nécessaires ne viendront donc pas de ce gouvernement, mais ils peuvent venir des collectifs de citoyen•nes qui se mobilisent tous les jours pour sauver la planète et faire valoir la solidarité et l’équité partout où le capitalisme détruit et aliène.

Les victoires ont déjà été nombreuses et nous montrent que nous pouvons changer les choses.
Alors ensemble, défendons ce qui est vraiment important, restons solidaires et mobilisons-nous !

Alternatiba Rennes continuera à lutter localement contre les projets climaticides et injustes et pour les alternatives écologiques et solidaires.

👋Tu souhaites nous rejoindre ? Viens nous rencontrer !


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Un manque flagrant de transparence autour de l’urbanisation de Rennes Métropole : bilan de la consultation sur la Modification n°1 du PLUi

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Miniature article sur modification n°1 de PLUi

Du 5 mai au 15 octobre dernier, Rennes Métropole a mené une concertation publique obligatoire dans le cadre de la « modification n°1 » de son PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal). La Métropole en a tiré le bilan à l’occasion de son bureau métropolitain du 13 janvier.

Plus de 650 citoyen·ne·s ont participé à cette concertation, et une bonne part des remarques formulées porte sur l’artificialisation des sols, thématique qui était d’ailleurs le sujet central de notre propre contribution à cette démarche.

Dans son bilan, la Métropole reconnaît que « de nombreuses expressions sont favorables à la limitation de la consommation de l’espace, et critiquent les projets d’ouverture à l’urbanisation tout en demandant un renforcement du renouvellement urbain. Parallèlement, on recense également des oppositions à la densification des tissus déjà urbanisés, et des questionnements sur la maîtrise de la croissance démographique et sa répartition avec les territoires voisins » (on notera que, contrairement à ce que le document sous-entend, le renforcement du renouvellement urbain et la diminution de la densification ne sont pas forcément contradictoire). Dans la décision du bureau, les élus justifient l’urbanisation par le développement de la métropole mais affirment que « certaines ouvertures à l’urbanisation initialement envisagées ne sont finalement pas intégrées dans cette modification du PLUi, des efforts supplémentaires de réduction de la consommation de l’espace étant recherchés dans la perspective de l’objectif Zéro Artificialisation Nette à l’horizon 2050 ».

Les documents fournis présentent toutefois un manque flagrant de transparence et de lisibilité : il n’est toujours pas aisé de comprendre quel secteur sont prévus pour être rendus constructibles, et pour quel périmètre. Ce n’est qu’en fouillant dans les 60 pages du bilan que nous avons compris que les ouvertures à l’urbanisation seront limitées à 68,83 ha (7% des zones 2AU identifiées dans le PLUi) alors qu’il avait été envisagé initialement l’ouverture à l’urbanisation de 122 ha (chiffre qui n’était jusqu’alors pas explicite, nous l’avions estimé à environ 100 ha au début de la concertation). La Métropole a pourtant largement les moyens de réaliser des documents lisibles et accessibles pour les citoyen·ne·s non spécialistes. Cela témoigne d’une volonté des élu·e·s de fausser le débat démocratique en le rendant inaccessible pour bon nombre de personnes.

Malgré ces difficultés d’accès, les contributions citoyennes semblent avoir incitées les élus à reculer en partie sur l’urbanisation, à moins que ce renoncement ai été prévu d’avance. L’enquête publique, qui doit suivre la consultation, est pour l’instant annoncée pour le premier trimestre 2022 : à cette occasion il est indispensable que nous nous mobilisions afin d’empêcher la destruction des terres naturelles et nourricières de nos territoires. À Alternatiba, nous ne manquerons pas d’organiser des actions en ce sens, restez informé·e·s !


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Mobilisez-vous avec nous contre l’ouverture à l’artificialisation de plus de 100ha sur Rennes Métropole !

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Le Chêne Morand détruit 4

Moins de 2 ans après l’approbation d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal déjà vecteur d’une trop grande artificialisation des sols, la Métropole lance une procédure de modification du document, qui devrait, à en croire le dossier de concertation préalable, amener à ouvrir à l’urbanisation beaucoup de secteurs agricoles ou naturels (à ce jour classés en 2AU) évaluable à au moins une centaine d’hectares.

Alternatiba Rennes s’oppose fermement à cette nouvelle porte ouverte à l’extension urbaine massive, et demande à ce que cette modification du PLUI soit profondément revue.

La Métropole mène actuellement une concertation publique sur cette modification de PLUI. Nous avons rédigé une contribution que vous retrouverez ici.

Nous vous incitons à déposer vos propres contributions sur le site internet de la métropole avant le 15 octobre ! Il est important que nous soyons nombreux·euses à exprimer notre mécontentement !

Le résultat de la concertation sera rendu au 1er trimestre 2022. Une série d’actions seront alors prévues si les ambitions destructrices de la métropole n’ont pas drastiquement diminuées.


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