Voyager sans l’avion et sans voiture : partage d’expérience

Un vélo devant la mer en Bretagne

En cette période estivale plus que jamais nous avons soif de voyages, de découvertes et de dépaysement ! La voiture, l’avion… sont souvent les moyens de transports les plus évidents mais ils sont aussi les plus gourmands en CO2. Cet été, nous vous proposons des témoignages de voyages via des modes de transport plus respectueux de l’environnement. Ainsi, nous avons favorisé le train, le vélo et le voyage à pied.

Les avantages de prendre des vacances à terre et non dans l’air sont nombreux et pourtant une minorité peut se le permettre : coût rédhibitoire, manque d’infrastructures, horaires compliqués…il est grand temps de changer tout ça ! C’est pour cela que chez Alternatiba Rennes, nous préconisons :

  • La taxation du kérosène : Si la France décide de taxer le kérosène de ses vols intérieurs (20% du trafic aérien national), elle pourrait récupérer près de 310 millions d’euros par an, et jusqu’à 3 milliards si elle taxait également les vols à l’arrivée et au départ dans ses aéroports.
  • La diminution des vols intérieurs (surtout s’il y a une alternative en train) : Le transport aérien est le mode de transport le plus émetteur de gaz à effet de serre par personne et kilomètre parcouru. Ses impacts dépassent le seul CO2 puisque ses trainées de condensation et les oxydes d’azote qu’il génère réchauffent aussi l’atmosphère. Si le transport aérien était un pays, il serait classé 21e en terme de PIB, et occuperait la place de 7e pollueur au monde. C’est l’équivalent d’un pays comme l’Allemagne, ce qui est loin d’être négligeable.
  • La sécurisation des infrastructures cyclables en concertation avec des associations spécialistes
  • Des investissements massifs dans le ferroviaire

Un schéma qui en dit long sur l’impact CO2 de l’avion :

Schéma montrant les différence d'émissions de gCO entre les différents moyens de transport

Source : CO2 In the air / reseauactionclimat.org

Oumeima : Le Portugal en train

 » Après avoir milité pour des mobilités plus durables et plus propres pendant toute une année, il était plus que temps de tester un long trajet en train. Et bam un festival à Porto, c’était l’occasion rêvée de profiter de mes vacances et mettre en pratique ce que je prêche tout au long de l’année. Voyager plus lentement ça pollue moins, on visite plus de villes et c’est confortable.

Après 12h de train, 1 arrêt pour une après-midi et une nuit à Madrid (l’occasion de manger des churros, quel bonheur!) pour l’aller et 15h de bus pour le retour. La conclusion reste la même : vive les vacances à terre ! Néanmoins, aujourd’hui les trains restent bien trop chers comparés à l’avion et les trains de nuit devraient être bien plus nombreux. Il est plus que temps de faire en sorte que les vacances en train permettent à tous.tes de s’y retrouver financièrement et en confort ! »

Rennes Porto : 

  • TGV : 7.06 kg CO2
  • Autocar : 51.5 kg CO2
  • Avion : 120 kg CO2

Vincent : La Bretagne en vélo

« Mon programme : voyager de Rennes à Brest en vélo en 12 jours, en longeant la côte sud de la Bretagne, avec étapes en camping et un retour en train le 13e jour ! Idéal pour débuter en beauté les vacances d’été ! Étant assez sportif mais n’ayant jamais fait de rando-vélo aussi longue, je me suis fixé un objectif raisonnable de 50km par jour soit 600km au total.

On en voit des choses sur 50 km : Des plages de sable blanc morbihannaises aux falaises abruptes du Crozon, j’en ai pris pleins les mirettes ! Le vélo c’est non seulement l’occasion de mieux apprécier son environnement, de profiter de chemins agréables (voies vertes, forêts, certains sentiers côtiers…), de garder la forme, de rencontrer des gens sur la route mais c’est aussi un moyen de transport totalement décarboné ! Et cela coûte également beaucoup moins cher que la voiture. Des vacances inoubliables, à peu de frais et écologiques !

Les côtes bretonnes sont plutôt bien fournies en pistes cyclables et je ne me suis globalement pas senti en danger. Mais il y a tout de même des zones à améliorer, notamment sur le secteur de Brest où j’ai pris peur à plusieurs reprises ! »

Rennes – Brest : (source : https://agirpourlatransition.ademe.fr/)

  • Train : 0,9 kgCO2e
  • Autocar : 8,56 kgCO2e
  • Voiture : 47 kgCO2e

Marwan : Traverser la France sur son deux roues

« Adepte du vélo depuis quelques années, je l’utilise quotidiennement mais j’essaie maintenant de le prendre pour partir un peu plus loin et plus longtemps. Pour l’été, j’ai donc choisi de rallier mes différents évènements programmés à vélo avec ma remorque. Depuis Rennes, j’ai rejoint Paris pour un festival via la Véloscénie avant de continuer vers le sud en suivant les cours d’eau (les montées avec la remorque, c’est pas facile…). J’alternais entre bivouac et visites du monde que je connaissais sur le tracé. En quelques semaines, j’ai pu atteindre mon objectif : Marseille et la Méditerranée où j’ai pu retrouver des ami.e.s pour profiter d’un long weekend avant de repartir. Pour le retour, j’ai triché un peu en faisant une bonne partie du trajet en train grâce à l’intercité Lyon-Nantes, qui vaut le détour pour voir du paysage un peu plus rapidement qu’à vélo. En bref, un peu de pluie au départ, quelques galères de remorque mais avant tout beaucoup de joie et de fierté d’avoir réussi à traverser la France à vélo, en rendant visite à des ami.e.s et en découvrant des contrées magnifiques, le tout avec une empreinte carbone faible. Je conseille à tous.tes d’essayer l’aventure ! »

Rennes – Marseille : (source : https://agirpourlatransition.ademe.fr/)

  • Train : 4,02 kgCO2e
  • Avion : 96,4 kgCO2e
  • Voiture : 203 kgCO2e

Peut-être que ces témoignages vous donneront des idées pour rallier vos futurs lieux de villégiature ? Nous retenons de cette expérience que dans un voyage ce n’est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru !

Alors si toi aussi tu veux te battre pour une mobilité durable dès maintenant, rejoins-nous !