Retour sur le début de la concertation Via Silva (septembre et octobre 2021)

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Retour sur le début de la concertation Via Silva (septembre et octobre 2021)

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La nouvelle concertation publique autour du projet Via Silva a commencé. Au regard du bilan environnemental décevant sur les constructions déjà réalisées (voir notre article), Alternatiba a décidé de s’engager dans cette concertation afin d’être moteur d’une plus grande ambition écologique. Nous publierons régulièrement des retours sur la concertation afin de garder un suivi des propositions qui ressortiront des discutions avec les citoyens. Nous comparerons ensuite ces propositions avec les engagements que présenteront les élus à la suite de la concertation (l’avis n’étant que consultatif). Si les engagements des élus sont fidèles à l’avis de la concertation (et que celle-ci est organisée avec un réel débat) et à la hauteur des enjeux climatiques actuels, alors nous ne manquerons pas de le souligner. Toutefois si ces engagements se révèlent être décevants, Alternatiba, aux côtés d’autres associations locales comme 650ha, se mobilisera pour empêcher un nouveau projet écologiquement dépassé.

1. Deux réunions de présentation

La concertation a commencé début octobre et doit se poursuivre jusqu’à juin 2022. Les citoyens et associations sont répartis en trois groupes : le groupe ville nature pour réfléchir à un plan de gestion du parc Boudebois, le groupe ressource pour participer à l’élaboration de recommandations dans la constitution du cahier des charges d’un des prochains îlots (juste devant le métro, composé de 100 logements + des bureaux) et le groupe ville accueillante sur le vivre-ensemble dans les nouveaux quartiers construits. Nous avons décidé de nous engager dans les deux premiers groupes car leurs thématiques sont davantage liées à des enjeux écologiques.

La concertation s’est ouverte avec deux réunions le 22 septembre et le 2 octobre. Seules les associations étaient conviées à la première réunion afin de discuter avec elles de la méthode de concertation. La seconde réunion était ouverte à tous les inscrits et avait pour objectif de présenter la démarche de concertation prévue ainsi que l’avancement du projet Via Silva dans sa globalité.

À ces deux premières réunions étaient présents l’association 650ha, Alternatiba Rennes et l’association ANETH face à Soizic Nué, cheffe d’opération de la SPLA VS, Laurence Besserve, Présidente de Territoire (l’aménageur public de Rennes Métropole), maire de Betton et adjointe métropolitaine à l’urbanisme, Jean-Pierre Savignac, maire de Cesson-Sévigné, Denis Schneider, élu délégué à Via Silva, Jean Badaroux, directeur de la SPLA VS et une personne de la mairie de Cesson pour la prise de note de la réunion. À cela se sont ajoutés à peine 10 citoyens lors de la seconde réunion.

2. Nos demandes et réponses des élus et de la SPLA Via Silva

Nous a soulevé plusieurs questions lors de ces deux réunions :

En premier lieu, nous sommes conscient.te.s qu’une concertation n’est pas gage d’innovations écologiques si cette dernière n’est pas portée par les élus. Nous voudrions que les élus affichent leurs ambitions écologiques en montrant des exemples de projets réellement écologiques durant la concertation, afin d’alimenter ces dernières dans le bon sens (les éco-quartiers de La Chapelle-Thouarault, d’Hédé-Bazouges, de Plouaret, les bâtiments en terre de Silfiac, Mouais ou Muel…). Même si ces réalisations ne sont pas transposables à l’identique sur Via Silva, elles peuvent donner des pistes de discutions très intéressantes et pertinentes comme la gestion des eaux de pluie à la parcelle par exemple.

Et réciproquement, nous ne voulons pas que les élus/encadrant de la concertation imposent des idées telles que « on ne peut pas faire des bâtiments sociaux en éco-matériaux » (phrase prononcée lors de la première réunion par le maire de Cesson…). Ces affirmations données par des figurent d’autorités peuvent facilement être admises comme indiscutables par les citoyens participants, ce qui empêcherait net le débat (la question des bâtiments sociaux est certes compliquée, ce n’est pas pour cela qu’elle ne doit pas être débattue pour que des solutions, ou à minima des compromis, puissent être trouvées).

  • Les élus n’ont pas donné de garanties concrètes

Les organisateurs de la concertation semblent annoncer une ambition forte en termes de bas carbone pour l’îlot B10 (groupe ressource). Ce dernier étant juste devant le métro, et de taille réduite, nous craignons qu’il serve simplement de vitrine écologique pour tout le projet Via Silva. Les îlots déjà construits sont d’ailleurs tout sauf bas carbone. Si les ambitions fortes annoncées venaient à être concrétisées, nous voulons qu’elles soient reconduites sur toutes les prochaines constructions de Via Silva.

  • Les élus nous ont garanti que les ambitions écologiques qui ressortiront de la concertation et qui seront appliquées à l’ilot b10 devront être reconduites sur les prochains ilots.

La concertation a beau traiter de sujets très opérationnels, nous aurions aimé pouvoir aborder des sujets de fonds tel que l’ambition global du projet ViaSilva et la nécessité d’arrêter la concentration excessive de logements, services, et flux routiers sur Rennes pour aller vers un développement plus égalitaire du territoire.

  • Pour nos interlocuteurs, ce n’est pas le sujet de la concertation, cette dernière ne concerne pas l’ambition du projet global de Via silva, juste certains points de conceptions et opérationnels. Toutefois ils ont souligné leur volonté de faire des « stop » réguliers  « en phase avec l’avancement du projet » pour consulter la population et « s’améliorer au fur et à mesure ». Il et elles nous ont également certifiés que tout n’avait pas été décidé pour les terrains constructibles suivants (hormis pour 2 îlots où des choses ont été actées, seule une étude capacitaire a été faite). Ces garanties ne concernent toutefois pas les constructions à venir sur la Porte de Tizé, qui font partie de Thorigné-Fouillard et non de Cesson et ne rentrent donc pas dans ce processus de concertation.

3. Propositions de 650ha et ANETH :

Ci-dessous les remarques pertinentes des associations 650ha et ANETH et les réponses des élus (pas exhaustifs, pour voir les revendications complètes de 650ha, rendez-vous sur leur page facebook. Pour contacter ANETH leur site internet)

Que les discussions puissent aller dans le sens des éco matériaux pour tous les bâtiments, à partir de ressources locales, notamment la terre.

  • Nos interlocu.trices.teurs ont botté en touche sur cette question. Ils ont avancé pêle-mêle des arguments sur les difficultés d’approvisionnement du bois, des filières encore à construire, l’impossibilité de faire des bâtiments sociaux en éco matériaux car c’est forcément plus cher, la nécessité la métropole porte ce genre de projets… Ils ont mis en avant le projet « Via Terra », un bâtiment en terre qui doit se faire prêt du métro via un Appel à Projet de l’État etc… Les éco matériaux sont pourtant à l’ordre du jour de la  concertation, le premier rendez-vous du groupe ressource, que nous évoquerons après, permettait d’ailleurs de développer précisément ce sujet. La posture défensive des élu(e)s est donc inquiétante et nous fait craindre pour la suite.

650ha a relevé qu’il n’était plus pertinent de construire de nouveaux bureaux à l’heure du télétravail et de la périurbanisation des actifs.

  • Les élu(e) ont affirmé que le projet Via Sivla est un projet qui s’étale sur des temps très longs, hors le télétravail est assez récent. Il y a donc besoin de temps pour en prendre la mesure et le retranscrire dans les projets urbains (Cela témoigne d’une certaine rigidité des grands projets urbains, alors qu’aujourd’hui l’urgence climatique nous incite plutôt à nous adapter rapidement et efficacement…).

650ha a indiqué que, malgré leurs demandes, ils et elles n’avaient jamais reçu les compte rendu des échanges de la dernière concertation. Cela leur fait craindre que les retours puissent être manipulées et qu’il soit impossible pour les citoyens de justifier de ce qu’il s’est réellement dit pendant la concertation.

  • Les élus ont donné la garantie que nous pourront rajouter des éléments au compte rendu des échanges si nous le jugeons incomplet et que ce dernier nous sera envoyé avec les diaporamas après chaque rendez-vous.

650ha et ANETH se sont également inquiétés que le programme de la concertation semble déjà arrêté et qu’on ne le mette pas en place collectivement. Il y a également un risque qu’il soit biaisé car écrit par la SPLA elle-même.

  • Les élus ont donné la garantie que les citoyens peuvent envoyer en amont les points sur lesquels ils veulent discuter, et qui ne sont pas prévu au programme. De plus, une liberté d’auto-organisation au sein des sujets sera mise en place et le calendrier pourra bouger si certaines dates posent problème.

Que les avis issues de la concertation ne soient pas que consultatifs mais qu’ils soient un minimum contraignants pour les élus et la SPLA VIA SILVA.

  • Les élus ont refusés en affirmant que leur statut d’élus les rendait légitimes pour prendre la décision finale. De plus, donner des pouvoirs contraignants risqueraient selon eux de donner des coûts qui sortiraient du résonnable… Ils devront toutefois s’expliquer lors de la restitution prévue en juin 2022. Plusieurs associations comme Eau et Rivières de Bretagne ont par ailleurs travaillés dans le comité scientifique en charge de contrôler les mesures compensatoires du parc Boudebois. Leur avis pouvait y être contraignant.

4. Retour sur la première réunion de concertation du groupe Ressource du 20 octobre 2021

Les cabinets de conseils Auxilia et Alto Step ont été choisi pour animer ce groupe de concertation qui doit réfléchir à des recommandations pour la construction d’un nouvel ilot qui se trouvera devant le métro. Deux salariés de ces cabinets ont présenté une introduction des différents enjeux liés au bas carbone qui a été suivie par une présentation de Julie Poisson, chargée de mission à la FB²(Fédération Bretonne des Filières Biosourcées), sur les caractéristiques des matériaux biosourcés et de leur filière en Bretagne. Nous avons également appris que les élus encadrant la concertation Via Silva ont bénéficié de cette présentation quelques jours plus tôt.

Quelle n’a pas été notre surprise, après avoir fait face à deux reprises à des élus en apparence peu motivés par l’éco-construction, d’assister à une exposition qui aborde sans détour les enjeux incontournables autour du bas carbone et des éco-matériaux. Les intervenants ont montré le bilan catastrophique du béton sur les émissions de carbone, le problème des îlots de chaleur, l’intérêt significatif de recourir aux éco matériaux pour améliorer ce bilan, les engagements des collectivités sur les éco matériaux et l’isolation des bâtiments, l’arnaque du béton “bas carbone”, le panel impressionnant de matériaux biosourcés présent sur notre territoire, etc…

Ces présentations de qualités doivent servir de base aux discussions qui vont suivre. Elles soulignent l’intérêt de la construction en éco-matériaux, les élus ne peuvent qu’aller dans ce sens s’il veulent sortir un projet à la hauteur de des enjeux climatiques mais aussi de leurs propres engagements. 

Pour rappel, la métropole est signataire du​​​​​​​ Pacte pour la transition dont l’engagement n°13 est de contribuer à la fin des projets et infrastructures qui augmentent les émissions de gaz à effet de serre et font reculer la biodiversité. Le PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial) de Rennes Métropole met également en avant le besoin de réduire le coût énergétique des matériaux utilisés dans la construction et s’engage à construire 100% des logements des ZAC en passifs voir en énergie positive. Le PLUi de Rennes Métropoles incite à développer les éco-matériaux…

Nous craignons toutefois que ces engagements ne soient pas respectés, en effet de nombreux engagements ont également été pris par les collectivités pour réduire l’étalement urbain sur les terres agricoles et naturelles :

  • Pacte pour la transition signée par Rennes Métropoles : Engagement n°6 : Préserver et mobiliser le foncier agricole et accompagner l’installation de nouveaux agriculteurs et agricultrices dans une logique paysanne.
  • SRADDET (document sur objectifs régionaux) :
    • Objectif 31 : Mettre un terme à la consommation d’espaces agricoles et naturels.
    • Règle I-7 Protection des terres agricoles et secteurs prioritaires de remise en état agricole
    • Règle I-8 Réduction de la consommation foncière et et augmentation du renouvellement et de la densification urbaine
  • BreizhCop : engagements pour une Bretagne de la sobriété : “une Bretagne qui a résolument mis un terme à la dérive de la consommation de terres agricoles et naturelles.

Par ce projet de construction les élus vont déjà à contre-sens de ces engagements ! Nous serons donc intransigeant sur la nécessite d’une ambition extrêmement forte sur la qualité écologique des constructions et des aménagements futurs.


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Mobilisez-vous avec nous contre l’ouverture à l’artificialisation de plus de 100ha sur Rennes Métropole !

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Le Chêne Morand détruit 4

Moins de 2 ans après l’approbation d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal déjà vecteur d’une trop grande artificialisation des sols, la Métropole lance une procédure de modification du document, qui devrait, à en croire le dossier de concertation préalable, amener à ouvrir à l’urbanisation beaucoup de secteurs agricoles ou naturels (à ce jour classés en 2AU) évaluable à au moins une centaine d’hectares.

Alternatiba Rennes s’oppose fermement à cette nouvelle porte ouverte à l’extension urbaine massive, et demande à ce que cette modification du PLUI soit profondément revue.

La Métropole mène actuellement une concertation publique sur cette modification de PLUI. Nous avons rédigé une contribution que vous retrouverez ici.

Nous vous incitons à déposer vos propres contributions sur le site internet de la métropole avant le 15 octobre ! Il est important que nous soyons nombreux·euses à exprimer notre mécontentement !

Le résultat de la concertation sera rendu au 1er trimestre 2022. Une série d’actions seront alors prévues si les ambitions destructrices de la métropole n’ont pas drastiquement diminuées.


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Projection-débat du documentaire « Ici et pourquoi pas ailleurs ! » sur l’auto-consommation collective à Langouët

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Le 23 septembre à 19h30 au bar « Mille Potes » (4 Boulevad de la Liberté à Rennes) aura lieu, dans le cadre de la Fête des possibles, une projection-débat sur l’autoconsommation collective.

Le documentaire, « Ici et pourquoi pas ailleurs », réalisé par Pascal Banz de l’association 38degrés5, raconte comment à Langouët, un petit village breton de 600 habitants, est né le premier projet d’autoconsommation collective local et durable de France à partir de la pose d’un “tracker” photovoltaïque.

Après la projection aura lieu une discussion autour du film et sur l’autoconsommation énergétique avec le réalisateur Pascal Banz.


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Vélorution à Rennes le 24 septembre pour des mobilités douces et décarbonées !

Si toi aussi tu crois en des mobilités qui ne dépendent pas des énergies fossiles, respectent les lieux de vie des habitants et n’imperméabilisent pas des milliers d’hectares, alors rejoins nous pour cette nouvelle Vélorution le 24 septembre à 18h devant les Champs Libres !
Nous demandons à la ville de Rennes et à la Région Bretagne :
– De donner la priorité aux mobilités actives (vélos, piétons…) dans l’espace public
– De garantir la continuité entre moyens de transport durables (l’intermodalité), en particulier entre vélos et trains
– Nous exigeons l’abandon définitif de la réservation payante pour les vélos sur les trains TER (testée cet été)
Le départ est prévu pour 18h30 et l’arrivée vers 19h devant la gare où aura lieu une prise de parole contre le tout-voiture et pour une meilleure intermodalité entre les différents moyens de transport durables.
Prenez vos plus beaux klaxons pouët-pouët !!!

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Accueil des nouveaux.elles – 8 septembre à la MCE

accueil nouveau.elles septembre 2021

Tu veux passer à l’action en t’engageant au niveau local ?
Viens nous rencontrer le 8 septembre à partir de 18h30 à la MCE (48 Bd Magenta à Rennes) !
Alors motivé.e ?  Viens discuter de nos futures actions, mobilisations, et comment tu peux participer !

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La destruction du Chêne Morand

Après la Prévalaye, Via Silva ou encore l’OpenSky de Pacé, Rennes Métropole s’est attaqué en avril 2021 à la destruction de 20 hectares de terres agricoles entourant un petit hameau paisible, « Le Chêne Morand », au sud de la commune de Cesson-Sévigné (juste à côté de la Porte de Beaulieu). L’objectif ? Agrandir la Zone industrielle Sud-Est de la ville pour accueillir des activités artisanales semi-industrielles, automobiles, de commerces de gros et de services mais également construire une boucle routière tout autour du hameau où passeront jusqu’à 1700 voitures par jour.

Changement Chêne Morand

Des aspirations locales ignorées

On entend parler d’un projet d’aménagement autour du hameau du Chêne Morand en mars 2010, date de la première réunion publique à Cesson-Sévigné. C’est à cette époque que l’association Chêne Morand se créée. Composée d’habitants du hameau du même nom qui se trouve au milieu de la future zone à aménager, ils ont cherché à encadrer le projet, sans s’y opposer initialement, en défendant pendant plus de 10 ans un développement raisonné de la zone qui garantirait la préservation du cadre de vie, du patrimoine local, des bocages, des zones boisées, de l’activité agricole et de la biodiversité locale[1].

Au fil des réunions, il a été de plus en plus clair que la Métropole n’allait pas donner suite à leurs revendications. Les échanges étaient à sens unique et tous leurs arguments, même les plus conciliants, ont été rejetés (si ce n’est la préservation du patrimoine bâti, qui ne gênait pas de toute manière l’artificialisation des 20ha prévus) « L’évidente participation démocratique que nous croyions au départ n’est qu’une bureaucratie informative »[2].

Malgré de nombreuses contre-propositions constructives[3], une pétition en 2015 pour que la zone reste en zone N (naturelle) dans le PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal)[4], plusieurs articles dans la presse et une lettre à la préfète de Bretagne[5] et à la députée Laurence Maillart-Mehaignerie[6], les habitants n’ont jamais obtenu gain de cause.

Des barrières administratives contournées

En 2017 le dossier est validé par la métropole et le processus d’aménagement prêt à se mettre en route. Heureusement, deux éléments empêchaient encore sa réalisation :

  • Le PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal) caractérisait la zone en N (naturelle) et empêche donc tout aménagement ou construction
  • L’expropriation de certaines terres restait bloquée par certains propriétaires qui contestaient le prix proposé

Il semblait raisonnable de penser que le déclassement d’une zone naturelle ne serait pas chose aisée pour la Métropole. Rappelons également que selon les engagements de son Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) qui définit le projet métropolitain à l’horizon 2030, la Métropole souhaite « Affirmer la ville-archipel en valorisant les espaces agros-naturels, et en préservant les champs-urbains identifiés au SCoT, en respectant les limites paysagères naturelles ou liées à des infrastructures, en évitant les conurbations urbaines »[7]. La zone entourant le Chêne Morand étant majoritairement classée en « Espaces à dominante agricole et Naturelle »[8] dans le SCOT local, il aurait donc été cohérent que la Métropole la préserve.

Le Chêne Morand - carte SCOT du Pays de Rennes

Le Chêne Morand – Zoom sur la carte du SCOT du Pays de Rennes

Malheureusement tous ces documents et engagements ne sont pas contraignants ou sont modifiables : le SCOT autorise le développement d’une zone économique sur la zone et le nouveau PLUi de 2019 a tout simplement passé la zone de naturelle à urbanisable[9]. Le conseil municipal de Cesson a d’ailleurs voté à l’unanimité en faveur de ce changement, le 27 février 2019.

meme PLUi de Rennes

Comme pour Via Silva, comme pour la Prévalaye, nous voyons encore ici l’incohérence entre les discours et les actes de la Métropole. Des engagements sont pris, des documents ambitieux adoptés, mais la concrétisation semble toute relative.

La « bagatelle » du PLUi contournée, la Métropole s’est attaqué au deuxième point bloquant : l’expropriation. Ce point a entraîné plus de résistance, et ce n’est que début 2021 que le tribunal a donné son verdict en faveur de l’expropriation. La machine s’est alors emballée très vite : la Métropole, avec l’aménageur Territoires (un groupe d’entreprises publiques locales (EPL) dont fait notamment partie la SPLA ViaSilva), a très rapidement lancée les travaux. Fin mars/début avril 2021 le Chêne Morand s’est vu assaillir par de nombreux engins de chantier qui ont ratissé une grande partie des terres naturelles et agricoles autour du hameau comprenant une cinquantaine d’arbres et de nombreuses haies bocagères. Une action d’autant plus dévastatrice pour la biodiversité qu’elle a été faite en pleine période de nidification[10]. Autour du hameau on trouvait renards, écureuils, pies, corbeaux, tourterelles… autant d’espèces dont l’habitat a été détruit.

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Les habitants se retrouvent aujourd’hui devant le fait accompli : ils seront bientôt entourés par une zone industrielle ainsi qu’un « ring » routier qui entourera tout le hameau et sur laquelle passeront entre 1500 et 1700 voitures par jour (chiffres de la mairie de Cesson-Sévigné, rapportés par l’association du Chêne Morand).

Des compensations de façade

Territoires, l’aménageur de la ZI a bien entendu prévu des mesures compensatoires pour les 20 hectares de terre artificialisées et imperméabilisées. Il prévoit de planter 1500 arbres, de créer 3 hectares de parc pour faire tampon avec le hameau et « renfoncer la Trame Verte et Bleue », enfin il prévoit également l’installation de jardins nourriciers et de fermes urbaines.

Plan du projet d'agrandissement de la Zone Industrielle Sud-Ouest

Plan du projet d’agrandissement de la Zone Industrielle Sud-Ouest

Rappelons que les collectivités publiques se doivent de respecter la démarche « ERC » pour « Éviter – Réduire – Compenser »[11]. Cette démarche doit obliger les acteurs à penser les questions environnementales en amont de manière à éviter l’artificialisation, sinon la réduire et dans le dernier cas la compenser. Il semble évident ici que l’environnement n’a été pensée que secondairement par rapport au projet de zone industrielle : l’espace consacrée à cette dernière été maximisée, ne laissant qu’une fine bande verte autour du hameau et la conception de la ZI en elle-même ne prévoit rien en faveur de l’environnement (si ce n’est, comme nous allons le voir, des panneaux solaires…).

En ce qui concerne les mesures compensatoires, on ne peut de toute manière pas détruire un espace naturel et le recréer à d’autres endroits. En effet comme l’affirme l’Office Français de la Biodiversité, la compensation ne peut remplacer la destruction d’espaces naturelles[12] : les haies bocagères détruites le resteront et il faudra un temps considérable pour que les arbres plantés et le parc construit par l’aménageur ne puissent remplacer quoi que ce soit. On a également du mal à imaginer comment ces mesures peuvent compenser près de 20 hectares de terres recouvertes de bitumes et de bâtiments.

Il est également important de noter les mesures compensatoires ne prennent pas en compte la perte de terres nourricières, et ce n’est pas quelques jardins et fermes urbaines qui vont compenser la perte de près de 20 hectares de terres agricoles et de l’autonomie alimentaire locale qu’elles pouvaient nous donner.

Enfin, Territoires s’est également fixé comme enjeux « d’inscrire l’urbanisation du site dans une démarche de développement durable via la production d’énergie renouvelable solaire »[13], en imposant la construction de nombreux panneaux solaires sur les futurs bâtiments de la zone. Sur l’une de ces vidéos de présentation, Territoires affirme que ce projet contribuera à lutter contre le réchauffement climatique, par la création d’énergie vertes. À aucun moment cela n’est remit en perspective avec les 20 hectares de terres artificialisées, la terre étant pourtant un capteur de carbone non négligeable (outre ses autres apports)[14].

Comme à Via Silva[15], la Métropole mène une écologique de façade où quelques avantages sont mis en avant pour cacher les pertes. Leur cynisme va jusqu’à présenter, accompagnée d’une musique entrainante, une image aérienne des champs et bocages du Chêne Morand dans leur vidéo de promotion du projet… alors qu’ils les ont presque tous rasés[16] !

Capture d'écran de la vidéo promotionnelle de Territoires

Capture d’écran de la vidéo promotionnelle de Territoires

 

Conclusion

En France l’artificialisation des sols est en progression et est supérieure à la moyenne européenne. Elle a augmenté de 70% depuis 1981 alors que la population n’a crû que de 19%. Elle est faite à 70% sur des terres de bonnes capacités alors que nous avons déjà perdu 21% de la surface agricole utile en France. La Bretagne est la troisième région où l’on artificialise le plus en France derrière la région parisienne et la région Hauts-de-France…

Pour notre autonomie alimentaire, pour la préservation de nos ressources en eau, pour réduire le réchauffement climatique, pour conserver une biodiversité riche, nous nous opposons à ces projets d’un autre temps et dénonçons l’hypocrisie des pouvoirs publics et privés qui les soutiennent.

Nous pensons également au développement de la Bretagne dans sa globalité. Proposer des emplacements supplémentaires d’entreprises dans une Métropole qui concentre déjà énormément d’activités ne va pas dans le sens d’un développement équilibré du territoire breton. Rénover écologiquement des bâtiments dans les communes rurales et périphériques pourrait être une solution beaucoup plus durable pour accueillir des activités.

 

[1] Article de l’association Le Chêne Morand sur la concertation publique de Cesson-Sévigné : https://lechenemorand.wordpress.com/page/2/

[2] Article de l’association Le Chêne Morand sur la concertation publique de Cesson-Sévigné : https://sauvonslechenemorand.bzh/index.php/2019/05/29/sauvons-le-hameau-du-chene-morand/

[3] Article de l’association Le Chêne Morand sur la révision du SCOT : https://lechenemorand.wordpress.com/2014/11/12/novembre-2014-observations-sur-la-revision-du-scot-10-11-2014-par-lassociation-le-chene-morand/#respond

[4] Article de l’association Le Chêne Morand sur la pétition contre le projet de ZI : https://lechenemorand.wordpress.com/2015/07/08/8-juillet-2015-la-petition-remise-au-registre-dutilite-publique-pour-sopposer-a-la-creation-de-la-zac-du-chene-morand/#respond

[5] Lettre de l’association Le Chêne Morand à la Préfère Michèle Kirry : https://sauvonslechenemorand.bzh/index.php/2020/04/26/lettre-a-madame-la-prefete-michele-kirry/

[6] Lettre de l’association Le Chêne Morand à la députée Laurence Maillart Mehaignerie : https://sauvonslechenemorand.bzh/index.php/2020/04/26/lettre-a-madame-la-deputee-laurence-maillart-mehaignerie/

[7] PLUi de Rennes Métropoles : https://metropole.rennes.fr/consulter-les-documents-du-plan-local-durbanisme-intercommunal-plui, p.13

[8] SCOT du Pays de Rennes : http://www.paysderennes.fr/-Calendrier-et-demarche-.html

[9] Carte interactive du PLUi de Rennes Métropole : https://metropole.rennes.fr/consulter-les-documents-du-plan-local-durbanisme-intercommunal-plui

[10] Article sur l’Office Français de la Biodiversité sur l’importance des haies pour la biodiversité : https://ofb.gouv.fr/actualites/en-periode-de-nidification-des-oiseaux-lofb-preconise-de-ne-pas-tailler-les-haies-du-15

[11] Article du Cerema sur la séquence ERC : http://outil2amenagement.cerema.fr/la-sequence-eviter-reduire-compenser-erc-r947.html

[12] Actes du colloque en ligne du 20/11/20, Artificialisation des sols, Eau et rivières de Bretagne, Mikaël Le Bihan, inspecteur de l’environnement à l’Office français de la biodiversité, p20.

[13] Site de l’aménageur Territoires sur le projet de ZI du Chêne Morand : https://www.territoires-rennes.fr/les-projets/chene-morand

[14] Actes du colloque en ligne du 20/11/20, Artificialisation des sols, Eau et rivières de Bretagne, Chantal Gascuel, agrohydrologue à l’INRAE, p.6.

[15] Article d’Alternatiba Rennes sur Via Silva : https://rennes.alternatiba.eu/via-silva-ou-la-contrefacon-ecologique/

[16] Vidéo promotionnelle de Territoires sur l’aspect énergétique du projet de ZI du Chêne Morand : https://www.youtube.com/watch?v=nmdsae0ZjD4


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Camp climat breton du 5 au 8 août – Rejoins-nous !

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Passe à l’action et rejoins-nous : participe au Camp Climat Breton 2021 près de Rennes 🏕
Pendant 4 jours du 5 au 8 août, forme-toi sur les enjeux et méthodes de l’action non violente afin d’avoir toutes les clés pour changer le système face à l’urgence climatique et sociale 🌍✊
Au programme également : se préparer aux prochaines mobilisations de la rentrée !
C’est LE moment à ne pas louper, pour un été engagé et festif.
Quelques infos :
  • Le camp sera à prix libre tout compris (repas végan/végé + camping + formations)
  • Le nombre de participant.es est limité à 50 personnes ! Inscrivez-vous vite pour être sûre d’avoir une place.
  • Petit aperçu des formations : action non violente, à la communication, stratégie d’une campagne locale, des ateliers de construction, de jardinage, cours de yoga et de méditation, table rondes et projections…
  • Vous n’êtes pas obligé.es de venir les 4 jours ou de dormir sur place.
➡️ Si tu veux aider à l’organisation inscris-toi ici !
➡️ Découvre les autres Camps Climat annoncés sur https://campclimat.eu/

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Accueil des nouveaux.elles – Juillet

Tu veux passer à l’action en t’engageant au niveau local?
Viens nous rencontrer le 7 juillet à partir de 18h30 au bar la Bascule !
Alors motivé.e ?  Viens discuter de nos futures actions, mobilisations, et comment tu peux participer !
Se mobiliser est essentiel pendant cette pandémie pour sortir des comportements néfastes pour notre Terre et notre société !

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Régionales 2021: Demandons des mobilités sobres pour la Bretagne

Suite à notre séquence de plaidoyer auprès des candidat.es aux élections régionales, nous avons organisé une vélorution le 17/06 partant de Saint Anne à 18h30 pour arriver au Conseil Régional de Patton où nous avons présenté les engagements pris par les listes que nous avons pu rencontrer.

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Dans un contexte d’accroissement des inégalités sociales, de destruction de la biodiversité, de raréfaction des ressources, et de changement climatique, des politiques publiques radicalement écologiques et de justice sociale sont absolument nécessaires et urgentes. Or, on ne peut pas revendiquer une telle action/politique sans s’attaquer frontalement au secteur des transports (qui représente pour la région 36% de la consommation finale d’énergie, et alimenté encore à plus de 90% par des produits pétroliers).

Les besoins de déplacement à l’échelle régionale sont dus à un modèle de développement urbain et territorial aujourd’hui dépassé. Il est clair que la mobilité quotidienne des bretons est un enjeu absolument prioritaire par rapport à l’attractivité et l’accessibilité de la région depuis Paris ou depuis l’international.

Dans la mesure où plus de 10% des bretons ne possèdent pas de voiture, et où peu prennent usuellement l’avion, les investissements de la région en termes de mobilité doit également se penser en termes d’équité et de justice sociale

Alternatiba Rennes s’est mobilisée depuis plusieurs mois pour lister un ensemble de mesures incontournables pour faire de la Bretagne une région avec des mobilités douces et décarbonées. 

Les revendications demandées

  1. mettre un terme définitif à toute perspective d’extension des aéroports, et notamment de l’aéroport de Rennes St-Jacques et s’engager à investir le montant équivalent épargné dans et pour des activités favorables à la transition juste et écologique.
  1. ne pas renouveler auprès de l’Etat la demande de cofinancement de la liaison Quimper-Orly, pour laquelle une alternative décente en train existe en moins de 4h
  1. réduire le soutien financier de la Région au fonctionnement des aéroports bretons et réorienter les financements régionaux (investissement et fonctionnement) aux aéroports vers les transports durables
  1. arrêter l’investissement financier de la Région dans le développement routier (réseau routier national et réseaux départementaux)
  1. garantir que chaque breton.ne, en particulier quelles que soient ses conditions de ressources, puisse se déplacer sur l’ensemble du territoire régional par les transports collectifs dans de bonnes conditions
  1. améliorer la qualité de service du réseau de transport collectif régional : fréquence de desserte, coordination des réseaux (fluidité des parcours) 
  1. remettre en service les lignes qui ne sont plus exploitées à ce jour
  1. faciliter l’inter-modalité, en particulier en permettant l’usage combiné du vélo et du train (stationnement en gare sécurisé, embarquement gratuit des vélos avec un nombre de places suffisant)
  1. généraliser les mesures tarifaires attractives/accessible sur l’ensemble du réseau régional
  1. améliorer l’accessibilité des gares et du matériel roulant
  1. soutenir les collectivités pour déployer des réseaux de transports collectifs urbains de qualité

Qui nous a répondu ?

A l’issu des rendez vous, 4 listes se sont engagées. Hissons haut la Bretagne (LR) et Nous la Bretagne (LREM) n’ont jamais donné suite à nos multiples demandes. 

Bretagne d’Avenir, Bretagne ma vie et Bretagne Insoumise se sont engagés à respecter toutes nos demandes.

La Bretagne avec Loïg est restée plus évasive sur certaines de nos demandes en ne s’engageant pas clairement à mettre un terme aux extensions d’aéroport, arrêter le financement du Quimper-Orly et réduire le soutien financier aux aéroports en redirigeant les économies vers les transports durables.

Pourtant la Cour des Comptes en 2020 était formelle, les aéroports bretons sont trop nombreux et surtout trop dépendants des aides publiques .En 2019, la Région a décidé de flécher 3 855 000€ d’argent public vers les aéroports bretons (3 200 000€ d’investissement pour un programme de modernisation et 655 000€ de fonctionnement annuel). A cela s’ajoute un montant de 1 066 800 € directement fléché à la Concession de services Aéroport de Quimper Pluguffan pour financer la Délégation de Service Public (DSP). 

La Bretagne avec Loïg ne s’est également pas engagée à arrêter les investissements dans les développements routiers. 

Ne soyons pas naïfs, quelles que soit l’issue du scrutin et la majorité régionale qui se dégage, certains de ces engagements ne seront pas tenus. Nous, Alternatiba Rennes,nous engageons à continuer à faire valoir nos revendications et à maintenir la pression auprès du futur Conseil Régional. Car nous savons que la Région détient des leviers d’action et de transformation importants, en particulier dans le domaine des mobilités.

Les engagements signés

Bretagne insoumise Bretagne d’avenir Bretagne ma vie Bretagne avec Loïg

Notre prise de parole devant le conseil régional

Et pour les départementales ?

Les Conseils Départementaux disposant également de compétences importantes en matière de mobilité et d’aménagement du territoire, en particulier par la gestion du réseau routier, leurs actions sont également déterminantes pour la justice climatique et la justice sociale. Nous avons donc, avec d’autres associations ( Ehop, Passpasud2, Agis-Ta-Terre, pensez environnement pour Châteaubourg, Non à la Rocade Nord de Fougères, Vitré-Tuvalu, COBEN et l’Association des Usagers des Transports en Ille et Vilaine) transmis aux candidat.es aux élections départementales d’Ille et Vilaine une lettre ouverte les interpellant sur leur responsabilité à porter des changements profonds et ambitieux en faveur d’une mobilité sobre et active.


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Réglement local de Publicité intercommunal : l’occasion de limiter la pression publicitaire dans notre cadre de Vie

En ville, la publicité est omniprésente, elle s’impose à chacun.e d’entre nous : l’espace public est le seul lieu où la publicité est inévitable. L’affichage est une pollution sur plusieurs aspect : paysagère, environnementale, énergétique…
Il est indispensable de protéger la liberté de réception des citoyen.ne.s. Des dispositifs existent pour cela : des Règlements Locaux de Publicité. Ils peuvent et doivent aller au-delà de la réglementation nationale qui est insuffisante en la matière. Si elles ne peuvent pas agir sur le contenu des publicités, les collectivités peuvent décider de diminuer leur visibilité.
Rennes Métropole est en pleine révision de son RLPi. A cette occasion, la métropole a lancé une consultation pour recueillir les avis concernant la place de la publicité dans la ville.
  • La publicité soulève de nombreuses problématiques:
  • La publicité incite à la surconsommation et prône un idéal de vie polluant.
  • La publicité favorise les grandes entreprises au détriment du commerce local. Les principaux annonceurs sont issus des secteurs de la grande distribution et de l’automobile avec des entreprises et produits polluants et nocifs pour la santé (malbouffe, gaz à effet de serre, chimie, etc.).
La publicité incite à faire des achats compulsifs, non pérennes et néfastes en matière de santé publique.
Un manifeste demandant la restriction de la publicité  a été signé par 8 associations demandant à nos élus de respecter leur engagements pris dans le cadre du Pacte pour la transition et de limiter fortement les affichages publicitaires dans le cadre de la définition du Réglement local de Publicité intercommunal.

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Pétition contre l’agrandissement de l’aéroport de Rennes

Je signe la pétition contre l'agrandissement de l'aéroport de Rennes! Lancée le 3 février 2020.

Lettre d’information

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