Tiens-toi prêt.e ! Le Tour Alternatiba arrive à Rennes les 11 et 12 juin prochains ! 🤩
Pour nous toustes, ce sera l’occasion de rejoindre cet élan collectif pour œuvrer au cœur de nos territoires. Nous pouvons agir ensemble pour le climat et la justice sociale !
C’est une grande mobilisation citoyenne pour transformer ensemble les territoires de manière concrète, soutenable et désirable ! Une équipe de cyclistes se relaiera sur plus de 5.500 km (😲) pour relier de nombreuses mobilisations organisées partout sur les territoires !
Vélorution, animations, musique… le programme complet de notre étape rennaise sera dévoilé sous peu 😉 On peut déjà te dire qu’on fera un focus sur l’agriculture et l’alimentation (Bretagne oblige 🐷).
Le SRADDET (toi même tu sais) est un document de planification qui, à l’échelle régionale, précise la stratégie, les objectifs et les règles fixées par la Région dans plusieurs domaines de l’aménagement du territoire.Il définit en particulier les objectifs de la Région à moyen et long termes en matière :
d’équilibre et d’égalité des territoires et de désenclavement des territoires ruraux,
de gestion économe de l’espace et de lutte contre l’artificialisation des sols,
d’habitat,
d’implantation des différentes infrastructures d’intérêt régional, d’intermodalité, de développement des transports de personnes et de marchandises (y compris de développement et de localisation des constructions logistiques),
de développement et de localisation des constructions logistiques,
de maîtrise et de valorisation de l’énergie, de développement de l’exploitation des énergies renouvelables et de récupération (y compris sur les installations de production de biogaz),
de lutte contre le changement climatique, d’air,
de protection et de restauration de la biodiversité,
de prévention et de gestion des déchets
de stratégie aéroportuaire.
En raison des thématiques dont il traite, et parce qu’il s’impose à plusieurs d’autres documents de planification eux-mêmes très structurants (plans de mobilité, plans climat air énergie territoriaux, schémas de cohérence territoriale puis plans locaux d’urbanisme), c’est un document éminemment stratégique et politique qui peut mettre la Région sur le chemin d’une rupture écologique nécessaire, ou pas…
C’est pourquoi Alternatiba Rennes a décidé de ce mobiliser à l’occasion de la modification du document, et de faire entendre sa voix.
Alternatiba Rennes et La Ferme de Quincé t’invitent à une table-ronde autour des questions d’agriculture et d’alimentation, le mardi 16 avril à 19h30 (ouverture des portes dès 18h30, pour une visite de la Ferme).
✊ Depuis janvier 2024, des milliers d’agriculteurs et agricultrices se mobilisent pour dénoncer la précarité du système agricole français. Malgré les divergences de leurs pratiques et de leurs opinions politiques, tous et toutes se rassemblent sur un point : leur revenu n’est pas à la hauteur du travail fourni et ne leur permet pas de vivre dignement.
🤔 Dans ce contexte, nous nous demandons quelle politique agricole est souhaitable pour une profession paysanne digne et attractive et une alimentation de qualité pour les personnes ?
Les intervenant.es de la table-ronde
👉 Charlotte KERGLONOU, éleveuse laitière à Etrelles, Porte-parole de la Confédération Paysanne 35 et élue à la Chambre d’agriculture d’Ille et Vilaine.
👉 Julie LALLOUËT-GEFFROY, journaliste spécialisée sur les questions environnementales et agricoles, ayant récemment publié pour Splann! l’enquête “A l’ombre des Safer, la guerre des champs”.
👉 Harold LEVREL, professeur à AgroParisTech et économiste écologique au sein du Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED).
En 2022, une discrète modification du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) avait rendu constructible 70ha de terres agricoles. En 2024, rebelote : la Métropole voudrait à nouveau ouvrir à l’urbanisation entre 80 et 100 hectares d’espaces naturels ou agricoles. Les dommages irrémédiables de l’artificialisation sont pourtant désormais bien connus, et très sensibles sur nos territoires :
diminution de capacité de production alimentaire et de biomasse ;
dégradation des habitats et effondrement de la biodiversité ;
dérèglement du cycle de l’eau (les sols en bonne santé jouant un rôle de tampon vis-à-vis des excès comme des manques d’eau) ;
épuisement du potentiel de séquestration de carbone et de régulation thermique.
La perte en surface de terres vivantes et la destruction de ces fonctions écosystémiques des sols sont irréparables. La compensation n’existe pas.
Et de manière plus générale, c’est le modèle d’aménagement du territoire – qu’on subit depuis des décennies – qui est à revoir. La métropolisation pose problème à toustes :
aux métropolitain·es qui voient le logement renchérir, les pollutions et nuisances augmenter, leur qualité de vie se dégrader… et qui sont toujours repoussé·es plus loin des centres ;
aux Breton·nes qui voient leurs territoires ruraux se vider, les services publics et les emplois disparaître, la santé s’éloigner, leur dépendance à la voiture s’accroître…
Et la métropolisation est loin d’être un phénomène naturel. Si la pression des privés (promoteurs, “grands” employeurs, etc.) est indéniable, la métropolisation est un ensemble de choix politiques : maîtrise de l’urbanisation, production de logements, localisation des emplois, des équipements, des services publics, et même offre culturelle. L’hypermetropolisation n’est donc pas inéluctable et pourrait être infléchie et corrigée par des choix politiques en réponse à la problématique créée artificiellement. Si la construction d’un nouveau modèle d’aménagement du territoire doit se faire à l’échelle régionale (en particulier pour réinvestir les territoires ruraux, qui offrent un terreau fertile pour la rupture écologique indispensable, par leur fort potentiel de logements disponibles, de production alimentaire soutenable, de densité d’emploi, de qualité de vie, etc.), la Métropole de Rennes à un rôle central à jouer, en reconnaissant l’impasse dans laquelle nous sommes, et en impulsant un changement de logiciel. Cela doit commencer par stopper la folle machine de l’extension urbaine. La Métropole met chaque jour en avant son soutien à l’agriculture locale. Pourtant, en multipliant les ouvertures à l’urbanisation, elle prive les paysans de leur principal outil de travail : la terre ! Comment peut-on produire locale sans sol fertile ? La métropole donne d’un côté et reprend de l’autre. La terre agricole ne doit plus être une réserve de foncier pour la métropole. Nous réclamons qu’aucune ouverte à l’urbanisation ne se fasse sur des terres fertiles et pleines de biodiversité ! À la place nous demandons à ce que les sols déjà artificialisés soient réinvestis tels que les friches urbaines, industrielles et les logements vacants.
La modification du PLUI ne fait que démarrer. la bataille n’est donc pas perdue. Rejoignez nous dans cette lutte ! Participez à la consultation ouverte (https://www.plui-rennesmetropole-concertation.fr/contribuez) jusqu’au 23 février, allez aux réunions publiques, écrivez aux élu·es (toutes les modalités pratiques ici https://fabriquecitoyenne.fr/project/plui2/presentation/presentation) ! Vous trouverez plus de détails sur nos constats, nos propositions et notre vision d’un (a)ménagement du territoire soutenable dans notre intervention au conseil métropolitain de décembre 2022 et dans le texte ci dessus. N’hésitez-pas à les faire vôtres ! »
Pour bien comprendre ce dossier, une remise en contexte est nécessaire. Le stade rennais football club (SRFC) est ce qu’on peut appeler un gros club de foot. Plus de cent an d’existence, 75 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2021, détenu par François Pinault (7ème fortune française selon challenge, 2023), et dans le top 10 de la ligue 1 ! (mais derrière Nantes cette année 😉 ). Son centre d’entraînement est situé à la Piverdière, à seulement 1 km du Roazhon Park, pour tous·tes les rennais·e.s, la Piverdière, c’est LA porte d’entrée de la Prévalaye. Et qu’est ce que la Prévalaye ? C’est 450 Ha principalement de prairies, d’étangs et d’espaces boisés, véritable poumon de la métropole.
Fin 2019, le SRFC annonce par voie de presse le souhait d’agrandissement de son centre d’entraînement sur 8 Ha. Autant de terres qui seront artificialisées, complètement imperméabilisées. Les 8 Ha en question sont alors composés de jardins ouvriers et vivriers, d’une prairie anciennement exploitée par une ferme horticole, d’un hangar où travaille un artisan charpentier, d’une grande prairie (fauchée aux beaux jours / terrain de jeu et d’exploration pour les enfants qui y construisent des cabanes toute l’année), et d’une petite friche où il y avait un logement social, détruit quelques années plus tôt. Beaucoup de choses donc dans ce petit espace !
Le premier à attirer l’attention sur ce projet est le collectif de sauvegarde de la Prévalaye, qui pointe l’aberration écologique et sociale de ce projet. Il est très vite rejoint par d’autres associations, collectifs, syndicats ou riverain.e.s.
En 2020, l’annonce est officielle. La contestation grandit. Sous la pression citoyenne, la mairie créé un comité de gestion de la Prévalaye. Une instance composée d’élus, de riverain.e.s, d’associations, et des différents acteurs présents sur le territoire (SFRC, jardin des milles pas, Là-haut…). Elle se réunit pour aborder différentes problématiques telles que le projet d’extension du SRFC bien sur, mais aussi la gestion de l’eau de Lillion-Bougrières (ancienne carrière Lafarge), la création d’une dynamique plus paysanne, la dangerosité de la route de Sainte Foix, les nuisances et abus du MeM …
En 2021, la mobilisation ne faiblit pas et plusieurs actions sont organisées. Une « plantation rébellion » réunit des centaines de personnes qui bravent l’humidité pour aller planter plus de 300 arbres sur la grande prairie menacée. Plus tard, c’est plus de 400 manifestants qui partent du centre ville de Rennes vers la Prévalaye bravant confinement et interdiction, iels mettent en culture une parcelle route de Sainte Foix, ce sera le « jardin à défendre »
En conséquence, le SFRC présente un autre projet qui ne concernerait plus que 3,5 Ha. La mairie accepte. Vice caché : le projet comporte toujours des réserves foncières (constructibles dans un second temps) sur la grande prairie censée être préservée. Nouvelle levée de boucliers, le stade revoit encore une fois sa copie et dépose un permis de construire.
Une enquête publique est lancée à la fin de l’année 2022. Les jardiniers dans le périmètre du projet reçoivent un avis d’expulsion (iels seront déplacé.e.s 3 kms plus loin). Cette même année, le SFRC s’était fait épinglé pour arrosage abusive de ses terrains d’entraînement (en pleine période de canicule et de sécheresse précoce, et en plein milieu de l’après-midi). Le collectif de la Prévalaye (CdlP) mène avec l’association La Nature en ville (LNeV) un recours en justice mais le chantier commence en 2023, au début de l’été, et il se poursuit encore aujourd’hui.
Pourquoi tant de contestation ?
On est tenté de croire qu’un terrain d’entraînement, c’est juste de l’herbe. Donc il suffit d’aplanir bien le sol, de planter de la belle pelouse, et hop ! Le tour est joué ! Mais non, ça serait trop facile.
Pour avoir un beau terrain de foot, voici la recette : commencez par retirer toute la terre végétale, 40 à 50 cm suffiront. Ramenez quelques tonnes de gravier, y mettre une bonne couche de plastique (ou plus), du sable, et enfin la belle pelouse. N’oubliez pas de bien arroser tout de suite, même quand il fait 30 degrés au mois de septembre, et même en plein après-midi (petit conseil du SRFC). Et voilà ! une pelouse bien verte qui donne envie de courir partout avec un ballon !
Vous l’avez compris, ces travaux ont un impact en profondeur sur le milieu. La destruction des sols, et de fait, de l’habitat de toute la faune et la flore qui s’y trouvait, est irréversible.
Les mesures de compensation sont insuffisantes, planter quelques arbres en bordure de Vilaine ne compensera jamais la perte des terres artificialisées. Sur le plan de la flore : on observait une diversité des espèces avec des prairies, des jardins où poussaient les légumes, arbres fruitiers, fleurs, ronciers, etc.. Ces milieux étaient accueillants pour une faune toute aussi diversifiée : abeilles et insectes en tous genres, hérissons, lapins et des biches (si, si, on a vu une biche sur une parcelle aujourd’hui détruite !).
Et puis l’installation de ces infrastructures posent un autre problème, celui de la gestion de la ressource en eau. À la Piverdière, les nappes phréatiques sont très proches de la surface. Cela permettait aux jardiniers de disposer d’un puits dans quasiment chaque parcelle. Que va faire le SRFC de cette ressource ? Peut-on imaginer que le SRFC se garde un forage existant pour prélever de l’eau en toute discrétion ? Et quelles conséquences de l’usage des produits phytosanitaires ?
Une mobilisation contre l’artificialisation des sols
On peut se dire que « 3,5 Ha c’est rien et que c’est bon, on peut y aller » ou « C’est toujours mieux que 8 Ha, ça c’est sûr ». Et pourtant l’accumulation de ces projets, le grignotage des terres naturelles, agricoles ou forestières par petits bouts contribue largement au phénomène d’artificialisation des sols et de tout les problèmes induits. La Prévalaye est un bon exemple de cette urbanisation rampante, pourtant classée en zone naturelle (Ne) sur le plan local d’urbanisme (PLU), on y construit des pistes de bitume, une salle de spectacle (MeM), des terrains de foot, des parking… jusqu’à ce que cette zone n’ai plus de « naturel » que le nom.
Avant les travaux
Pendant les travaux
Toutes ces préoccupations sont légitimes et ont poussé le collectif de la Prévalaye et La Nature en Ville à porter un recours en justice. Le jugement a été délivré le mois dernier (octobre 2023). Sans grande surprise, le verdict est en faveur de la mairie et du stade rennais, et balaye d’un revers de la main, les arguments avancés par les opposants. Pire encore, ces défenseur·euse·s sont condamné.e.s à payer 2000 €. Une telle somme est énorme pour des associations et collectifs qui ne comptent que des bénévoles. Ces structures sont pourtant cruciales dans les luttes environnementales. En effet sans leurs mobilisations, c’est plus du double des terres actuellement en travaux qui auraient été détruites. C’est pourquoi nous relayons l’appel à dons de La Nature en Ville qui a mis une cagnotte en ligne.
À peine 15 jours après le jugement, le SRFC annonce par voie de presse le souhait de construire un nouveau stade route de Lorient, à l’endroit proposé par le CdlP et LNeV comme l’alternative pour y installer le centre d’entraînement. Rien n’arrête l’expansion du club.
Et si le SRFC traverse une crise ? si le stade rennais redescend en ligue 2 ? On ne le leur souhaite évidement pas mais cela est déjà arrivé à de grands clubs. Qu’adviendra-t-il de toutes ces infrastructures ? Pinault, ou son successeur voudra-t-il vendre ? Quand bien même cela ne vaudra-t-il plus rien, feront-ils alors pousser des carottes entre le gravier et le plastique ?
*Le collectif de la Prévalaye (CdlP) s’est constitué en 2018, en réaction à la construction d’une « piste active », une bande de 3 km de bitume traversant la Prévalaye (sur des bois et des prairies). Cette infrastructure a été construite, sans aucune concertation et dans le cadre du projet « vallée de vilaine » (porteur d’autres scandales environnementaux sur la métropole rennaise). Le collectif mène aussi une campagne contre les déchets laissés dans la nature. Il réagit instantanément à l’annonce du projet d’extension, lance l’alerte et fédère les riverain.e.s et organisations environnementales : La nature en ville, Alternatiba, Extinction rébellion, le Réseau de ravitaillement des luttes, Résistance écologiste Rennes, la Brigade d’intervention champêtre, la Confédération paysanne, Attac, YFC … Plusieurs mobilisations fleurissent à la Prévalaye, des rassemblements festifs (avec concert et tournoi de foot), deux « plantations rébellion », la mise en culture d’une parcelle en friche (Acte 2 des soulèvements de la terre).. Le CdlP participe au comité de gestion de la Prévalaye, tout comme LNeV, et veut instaurer une dynamique paysanne sur le territoire… En effet plusieurs fermes y sont déjà installées, en maraîchage comme le Jardin des milles pas ou PermaG’Rennes, ou en élevage (ferme d’Olivet), il y a aussi une houblonnière, non loin d’une parcelle où l’IINRAE cultive et duplique des semences anciennes. La Prévalaye à une vocation agricole qu’il faut soutenir !!!
“Ils n’ont pas d’eau ? Qu’ils boivent du pétrole !” Pendant que TotalEnergies engendre des super-profits en contribuant au dérèglement climatique, nous subissons les conséquences !
De plus en plus fréquemment, nous vivons partout en France des situations de sécheresses, de pénuries d’eau et parfois d’incendies dévastateurs, dont les entreprises d’énergies fossiles comme TotalEnergies sont directement responsables.
Aujourd’hui, les effets du dérèglement climatique sont visibles et sensibles par toutes et tous : l’extraction d’énergies fossiles en est l’une des causes majeures !
TotalEnergies est l’une des 20 entreprises fossiles ayant le plus contribué au dérèglement climatique depuis 1965.
En 2022, TotalEnergies a engrangé 36 milliards de dollars de profits, soit environ 4 millions par heure jour et nuit en un an. Pendant que Total engendre des super-profits, nous subissons les conséquences : sécheresses, incendies, manque d’eau potable, …
Comme l’ONU depuis janvier, nous dénonçons le « grand mensonge » des géants pétroliers et demandons que les pollueurs paient et que les responsables soient poursuivis.
Stop à l’extraction d’énergies fossiles !
L’extraction d’énergies fossiles est l’une des causes majeures du dérèglement climatique, et de ses effets sur le climat, les populations et la biodiversité.
Aujourd’hui, les effets du dérèglement climatique sont visibles et sensibles par toutes et tous. Les vagues de chaleur, les inondations, les ouragans et les sécheresses ne sont plus des événements naturels mais des catastrophes générées par l’industrie du pétrole.
Plusieurs villages des Pyrénées Orientales ont été privés d’eau potable dès la sortie de l’hiver.
En France :
72% des nappes sont à des niveaux inférieurs aux normales de saison et 20% ont même un niveau “très bas”.
A la mi-août, 78 départements étaient concernés par des restrictions d’eau, dont 40 en situation de crise, ce qui correspond au plus haut niveau d’alerte, selon l’Office français de la biodiversité
Au niveau mondial, le mois de juillet 2023 a été le plus chaud jamais enregistré…
TotalEnergies et les autres entreprises pétrolières savent, depuis plus de 50 ans, que leurs activités contribuent aux émissions de gaz à effet de serre et à l’augmentation des températures mondiales.
Au lieu de mettre à profit ces connaissances en investissant dans le développement des énergies renouvelables, elles ont dépensé leur argent, utilisé leur influence et leur réseau vers l’exact opposé. Elles ont caché et nié leurs savoirs pour créer un système hautement dépendant des énergies fossiles.
Les bénéfices pour l’industrie du pétrole sont évidents : ce sont les entreprises les plus puissantes du monde qui engloutissent des fortunes leur permettant d’acheter quasiment tout et toute personne. Dans l’ensemble, les entreprises d’énergies fossiles totalisent 4 000 milliards de dollars de revenus net en 2022 seulement. TotalEnergies a engrangé 36 milliards de profits, soit environ 4 millions par heure jour et nuit en un an. Elles se prélassent dans la richesse, engrangent des super-profits tandis que nous endurons les crises et les difficultés.
Nous ne pouvons pas accepter que les gouvernements et les citoyen·nes se retrouvent à gérer les coûts du sabotage climatique mis en place par ces multinationales. Ces entreprises polluantes doivent être tenues responsables et payer pour les coûts des sécheresses, vagues de chaleur, inondations et autres événements climatiques extrêmes qu’elles ont contribué à générer. Leurs profits indécents doivent aussi être utilisés pour soutenir la transition vers des systèmes énergétiques moins polluants et soutenables.
Les conséquences de l’action de TotalEnergies sont déjà désastreuses, persister dans l’extraction d’énergies fossiles est inacceptable.
Nous demandons à TotalEnergies d’abandonner ses projets d’expansion d’énergie fossile, notamment le projet EACOP en Ouganda, et au gouvernement français de faire mettre l’industrie pétrolière face à ses responsabilités, par exemple en taxant les superprofits, en cessant toute aide publique et en leur interdisant tout nouveau projet d’extraction d’énergies fossiles.
Alternatiba Rennes a le plaisir de vous annoncer la 6e édition du village des possibles du 14 au 15 octobre au Mail François Mitterrand à Rennes !
Alimentation, agriculture, solidarité, environnement… Les acteurs·rices de Rennes et alentours seront présent·es pour présenter leurs actions et comment iels construisent un futur plus juste et durable.
Retour sur l’événement en images :
Les associations et artisan.es présentes le samedi et/ou le dimanche (avec des additions de dernière minute possible) :
A.N.E.T.H
ASPAS 35
Acyléoles
Adosabre (Don du sang)
Alec du Pays de Rennes
Alternatiba/ANV
Attac
Autiv
BabetchkaVintage
Breizhicoop
Bretagne CENS
CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement)
Chers Woods
Claire & Albane
Collectif de soutien aux victimes de pesticides de l’Ouest
Collectif SSA
Les Colocaterres
DIDA
Eau et rivière de Bretagne
Enercoop
Energies du Pays de Rennes
Empreinte
En boite le plat / Pakadur
Epolar
Escurette
FERUS
FNE Bretagne (France Nature Environnement)
Fresque du climat
Galleco
Gamelles Pleine
Glaneurs Rennais
Grand Marché Vrac
INTI énergies solidaires
Iskis
La Bonne Assiette
La cloche Rennes
La Fabrik’ à bulles
La maison des citoyens de rennes
La Nature en Ville
La Nef
Laisse Mouton
LDH (Ligue des Droits de l’Homme)
Les amis de la Perma’G
Les Cols Verts Rennes
Les cigales de Bretagne
Les Glaneurs Rennais
Les shifters rennais
L’établi des mots
L’étonnant voyage
LPO Bretagne (Ligue pour la Protection des Oiseaux)
Ma Joyeuse épicière
Meublez main
Oxfam Rennes
Parasol
Planète IO
Proxité
QUARTIER ARMORIQUE
R2R
Reveille ta moelle
Savonnerie des coquelicots
Sentience Rennes
Sos Handicap
SOS méditerranée
Sortir du Nucléaire – Rennes
Terre de liens
TeleCoop
Utopia 56
Urban Rivers
WILD
XR Rennes
Zero Waste Pays de Rennes
Le programme détaillé du Samedi 14 octobre :
En parallèle du village associatif, une programmation variée sur de nombreux sujets !
Sur la grande scène :
14h30 – 16h : Agir face à l’urgence climatique quand l’écologie a mauvaise presse
16h30 – 18h : Hypermétropolisation et artificialisation des sols, quelles alternatives ? Avec Guillaume Faburel, 650H et La Frugalité Heureuse
18h – 18h30 : Plénière d’ouverture
19h – 20h : Argalouve (Concert)
20h – 22h : La Rennes des voyous (DJs)
Sur la petite scène :
14h30 – 16h : Les luttes pour l’environnement et le climat, du local au global : pourquoi, quand, comment, avec qui et est-ce que ça marche à travers quelques exemples récents
16h30 – 18h : La défense des communs
18h30 – 19h30 : Front de mères : Un projet d’écologie populaire, antiraciste et féministe
Sur l’espace jardin :
15h30 – 16h30 : Présentation du collectif de soutien aux victimes des pesticides
Le relais pour des succulentes crêpes et des gâteaux qui financent des projets de jeunes en difficulté
Mademoiselle Fayel pour des délicieuses glaces et des généreux cookies ainsi que des cakes
Matcha pour un bourguignon végétal du tonnerre !
Pour te désaltérer : Alternatiba Rennes tiendra un bar avec de nombreux softs et boissons alcoolisées !
Le programme détaillé du dimanche 15 octobre :
Viens satisfaire tes papilles mais aussi nourrir ton cerveau et te déhancher sur la piste de danse tout en profitant d’un marché d’artisanes et d’artisans.
Sur la grande scène :
11h30 – 12h30 : Plénière d’ouverture
12h30 – 13h30 : Pili (Concert)
14h30 – 15h30 : Danse bretonne par Le cercle celtique
16h – 17h30 : Conférence climat atelier nos vies bas carbone ?
Sur la petite scène :
11h30 – 13h : Le retour du loup en Bretagne
13h30 – 15h : Ensemble inventons la ville de demain
15h30 – 17h : Productivisme & consommation – Colloque apprivoisé des universités de Rennes
Sur l’espace jardin :
11h30 – 12h30 : Cours de yoga
13h – 13h30 : Quizz Attac
15h30 – 16h30 : ” “”Entre arbres et loups – histoires magiques de la forêt’
Contes à partir de 7 ans”
Pour te satisfaire l’estomac :
La Compagnie FermentéePain
Les vergers de l’utopieConfitures / jus de pomme / petits fruits
Arbre aux sorbetsGlaces
Grain de MélissTisanes
Au pré de la terreFromage, beurre
AlchimèreInfusions / boisons fermentées
COLLET LouisMaraîcher
“La Bolinette local et de saison”Food truck
Les végétablesFoodtruck
Pour te désaltérer : Alternatiba Rennes tiendra un bar avec de nombreux softs et boissons alcoolisées !
Lors de la journée de mobilisation contre Bridor en novembre 2022
Le groupe Le Duff renonce à son usine Bridor à Liffré
Louis Le Duff a annoncé le 30 mai renoncer à son projet d’usine Bridor à Liffré. L’homme d’affaire, propriétaire de la Brioche Dorée et de Del Arte, a jeté l’éponge devant l’importante mobilisation citoyenne s’opposant au projet porté par le collectif CoLERE, qui agrégeait de nombreuses organisations, parmi lesquelles Alternatiba Rennes et l’Alliance Ecologique et Sociale.
Une consommation effrénée d’espace, d’eau et d’énergie
Vingt-et-un hectares devaient être artificialisés, comprenant des zones agricoles mais aussi des espaces naturels et humides abritant pas moins de 27 espèces d’oiseaux protégées. La consommation d’eau potable de l’usine était estimée par Bridor à 200 000 mètres cubes par an [1]. Soit l’équivalent d’une ville de plus de 3000 habitants, alors même que des élu.e.s d’Ille-et-Vilaine ont récemment appelé à réduire la consommation d’eau individuelle pour éviter une pénurie d’eau potable [2]. Les marchandises, principalement destinées à l’export, auraient été acheminées par des camions et containers réfrigérés aux quatre coins du monde.
Exporter des viennoiseries surgelées en Asie et en Amérique
La finalité de l’usine était de devenir la plus grande usine du monde de viennoiseries surgelées. Pensée plus particulièrement pour alimenter les hôtels de luxe et les bâteaux de croisière.
Les produits Bridor, produits en masse, concurrencent notamment des boulangers locaux, nécessairement moins compétitifs. Les 500, puis 200 emplois annoncés par Bridor (mais pas promis), auraient remplacé l’activité d’autant d’artisans, plus proches des producteurs et des consommateurs. Le projet s’inscrivait donc dans une logique d’industrialisation et de délocalisation des chaînes de production alimentaire. Complétement à rebours de la logique de résilience et de sobriété que nous impose le dérèglement climatique.
Riverain.e.s et militant.e.s ont multiplié les actions depuis l’annonce du projet en 2017.
Recours administratifs, tractages dans les marchés et rassemblements sur le site à Liffré se sont succédés dans le but de faire annuler le permis de construire. Les rassemblements sur le site, auxquels Alternatiba Rennes a pris part, ont réuni jusqu’à plusieurs centaines de manifestant.e.s lors de journées festives combinant manifestations, activités ludiques et débats. Pour les militant.e.s et les citoyen.ne.s, le renoncement du groupe Le Duff est une victoire historique !
Rester vigilant.e.s
En effet, si ce projet voit pas le jour, le terrain reste constructible. Dès l’annonce de Bridor de l’abandon de son projet, Guillaume Bégué, maire de Liffré, a précisé qu’il souhaitait toujours que des entreprises puissent s’installer sur le site (lire l’article sur le Télégramme).
Situé en tête de bassin versant, l’enjeu est fort de préserver cet espace naturel de tout projet d’artificialisation inutile, destructeur de terres et de biodiversité.
“À Liffré, nous resterons vigilants à la vocation qui sera désormais donnée au site de Sévailles 2, dont l’artificialisation serait dans tous les cas dommageable. En Ille-et-Vilaine comme partout, l’urbanisation galopante des dernières décennies a fait perdre d’importantes surfaces à l’agriculture comme à la biodiversité. Désormais, il s’agit de faire avec les enveloppes déjà urbanisées et d’optimiser leur usage et leur capacité d’accueil.”
Engager les élus locaux sur des mesures écologiques et sociales ambitieuses : c’était l’objectif du Pacte pour la transition mis en place lors des élections municipales de 2020. Issu d’une initiative nationale de 60 organisations et d’une consultation ayant réuni 1135 citoyens, élus et scientifiques de toute la France, ce pacte comprend 32 engagements pour rendre notre monde plus juste et respectueux de la nature.
Lors des municipales 2020, des collectifs locaux de plusieurs villes ont interpellés les candidat·es pour leur demander de s’engager plus ou moins fortement sur les mesures proposées.
À Rennes, c’est Zero Waste Pays de Rennes, Eau et rivière de Bretagne et Alternatiba Rennes qui se sont allés au contact des candidat·es.
Un outil d’évaluation efficace pour les collectifs locaux
Le Pacte pour la transition est utile sur plusieurs aspects. Il a d’abord permis de jauger les ambitions écologiques et sociales des différentes listes candidates aux dernières municipales, tout en les incitant à s’engager le plus possible. Aujourd’hui, cela permet aux collectifs locaux d’évaluer les actions des élus, d’encourager à des politiques publiques plus résolues, et de dénoncer celles qui ne sont pas compatibles avec les engagements pris. Le Pacte joue le rôle de « barème » incontestable qui peut servir de levier puissant pour dénoncer une action publique insuffisante, écocidaire ou injuste.
Les mesures proposées
32 mesures ont été proposées et réparties en 8 thématiques : Agriculture et alimentation, Biodiversité, urbanisme et eau, Déchets et publicité, Énergie, Inclusion, solidarité et logement, Mobilité et Administration ainsi que Démocratie participative et vie associative.
Les collectifs locaux de Rennes ont également ajouté 2 mesures locales :
– Restreindre l’utilisation des enseignes lumineuses
– Limiter l’utilisation du transport aérien (en raison de la proximité avec l’aéroport de Saint-Jacques de la Lande)
34 mesures ont donc été proposées aux candidat·es à Rennes.
Quels ont été les engagements à Rennes ?
Les associations Zero Waste Pays de Rennes et Eau et rivière de Bretagne et Alternatiba Rennes sont allées à la rencontre des candidat·es fin 2019-début 2020 pour leur proposer de s’engager sur les 34 mesures. 3 niveaux d’engagement, plus ou moins forts, étaient possibles pour chacune d’entre elles. Au premier tour, 4 listes ont acceptés de s’engager : Rennes avec Nathalie Apperé, Libre d’agir pour Rennes, Choisir l’écologie pour Rennes et Révéler Rennes.
La liste « Rennes en commun », issue de la fusion entre la liste Choisir l’écologie pour Rennes (Europe-Écologie-Les-Verts) et Rennes avec Nathalie Apperé (Partie socialiste), signa l’intégralité des mesures (mais avec un niveau d’engagement modéré sur 3 d’entre elles) avant de remporter l’élection.
Une pression politique à l’avantage des collectifs citoyens
De nombreuses actions de communication ont été organisées après les signatures et avant l’élection afin de partager au maximum les engagements pris ou non par les élus. Nous avons également publié des analyses afin de souligner les incohérences qui pouvaient exister entre les engagements pris dans le cadre du Pacte pour la transition et le programme des candidat·es. En effet, certaines listes ont validé de nombreuses mesures que leur programme ne défendait pourtant pas, ce qui pouvait faire douter de leur sincérité.
Notre article sur les engagements de la liste « Rennes en Commun »
Des actions sur tout le mandat
Le vrai faux magazine de Rennes Metropole
L’action du Pacte ne s’est pas arrêtée aux élections : elle a vocation à servir tout au long du mandat pour permettre à n’importe quel collectif citoyen de surveiller si les actions de ses élu·es sont à la hauteur de leurs engagements. Le collectif rennais du Pacte pour la Transition (composé aujourd’hui de membres d’Alternatiba Rennes et d’Oxfam), est en contact régulier avec les élu.es référent.es pour échanger avec eux·elles et les questionner sur leurs avancements. Des actions peuvent également être occasionnellement organisées par le collectif, comme la publication et la distribution, en avril 2023, d’un faux magazine de Rennes Métropole qui documentait, sur un ton humoristique, ce que pourrait être une ville écologique et juste selon les termes du Pacte. Cela a fait réagir plusieurs élus sur les réseaux sociaux, ce qui démontre la portée que ces actions peuvent avoir dans le débat public.
Un regard global sur tous les sujets de l’écologie et de la justice sociale
Si vous aussi vous souhaitez peser sur les décisions de nos élus, vous intéresser à l’écologie et à la justice sociale de manière transversale ou encore échanger avec d’autres collectifs militants, n’hésitez pas à rejoindre le collectif rennais « Pacte pour la transition » !
Le 10 mai 2023, Alternatiba Rennes a agit contre le projet EACOP de Total Energies en Afrique en recouvrant d’affiches et de blanc de Meudon deux banques qui le financent : la Bnp Paribas et le Crédit Agricole !
EACOP, c’est un méga-projet pétrolier sur le point d’être construit en plein coeur de l’Afrique par TotalEnergies. Une catastrophe pour la population ougandaise, la biodiversité locale et notre avenir à toutes et tous sur cette planète !
👉POURQUOI STOPPER EACOP ? 🤝Pour les gens EACOP menace de déplacer plus de 100 000 personnes en Ouganda et en Tenzanie, et polluera des sources d’eau dont dépendent plus de 40 millions de personnes pour leur eau potable et leur production alimentaire.
🐝Pour la biodiversité Sur son trajet, l’oléoduc mettra en danger des dizaines d’espèces animales emblématiques et menacés : éléphants d’Afrique, chimpanzés orientaux, lions, petits koudous, buffles, impalas, hippopotames, girafes…
🌍Pour le climat EACOP, ce sera 10,9 millions de tonnes de pétrole transportées chaque année. Quand elles seront brûlées, ce sera équivalent à 34,4 millions de tonnes de CO2 supplémentaires par an.
👉COMMENT LES STOPPER ? Construire l’oléoduc chauffé le plus long au monde est une tâche coûteuse que TotalEnergies et CNOOC ne peuvent entreprendre seuls. Ils cherchent à emprunter 3 milliards de dollars aux banques d’affaires les plus importantes afin de financer leur projet.
💸Pas d’argent ? Pas de pipeline ! Le Crédit Agricole et la BNP Paribas ont financé Total à hauteur de 18,32 Milliards de dollar depuis 2016 !!! Alors nous nous permettons de les salir, au cours d’actions visuelles, coordonnées et décentralisées ! Car nous pensons que jamais leurs pratiques là-bas ne pourraient exister ici. Car nous pensons que les droits humains ne sont pas à la carte et que la France ne peut plus fermer les yeux.
✊La lutte contre EACOP peut être gagnée et marquer un tournant décisif. Sous la pression citoyenne, nombre de financeurs et assureurs se sont déjà désengagés du projet, le Parlement européen a approuvé une résolution commune contre en septembre 2022. Mais les intérêts économiques restent maîtres et cela n’a pas suffi à interrompre les constructions en cours. Augmentons la pression.
Montrons que nous ne tolérerons plus de tels projets, ni ici, ni ailleurs.
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