🚜 Agriculture et alimentation

Campagne menée par le GT Agriculture et Alimentation
Contact : gtaa_rennes@protonmail.com

Agriculture et alimentation : le constat d’un système défaillant

Depuis les années 50, avec le développement d’une agriculture dite « intensive » et l’apparition de nouveaux modes de consommations le constat est sans appel : notre alimentation actuelle aggrave le changement climatique, détruit les écosystèmes, dégrade notre santé et creuse les inégalités.

Nous dénonçons l’agri-business en tant que système :

• peu rémunérateur pour les agriculteur.rices
• dépendant des importations (pesticides chimiques, engrais de synthèse, alimentation animale…)
• émetteur de gaz à effet de serre (pesticides et engrais de synthèse, effluents d’élevage, émissions de méthane des bovins, transports…)
• peu résilient face au dérèglement climatique (inondations, sécheresses, perturbation des biotopes…)
• accélérateur de l’érosion de la biodiversité (le changement d’affectation des sols est la première cause d’érosion de la biodiversité)
• dépendant de molécules dangereuses pour la biodiversité et la santé (pesticides de synthèse, perturbateurs endocriniens, antibiorésistance…)
• n’apportant pas la garantie d’une alimentation de qualité, ni en France, ni ailleurs.

Dans le Monde, un peu plus d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre sont produites par le système alimentaire, dont environ 70% émis par l’agriculture (1).

En Bretagne, première région française émettrice d’ammoniac dans l’air, 40 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’agriculture et 99% de nos cours d’eaux sont pollués aux pesticides et aux nitrates, affectant même la conformité de notre eau potable.

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Nos revendications

Pour nous, manger est un acte politique et l’accès à une alimentation choisie et de qualité est un droit. En tant que citoyens et citoyennes nous sommes conscient.es que notre assiette à un impact environnemental et social, nous demandons donc :

L’accélération de la transition vers des modèles plus durables, résilients et rémunérateurs pour les agriculteur.rices, par :

La promotion de l’agroécologie

L’adoption de politiques volontaristes d’accompagnement des agriculteurs, en particulier par le soutien à l’agriculture biologique (installation, conversion et maintien), le déploiement en priorité d’une filière légumineuse pour l’alimentation humaine, la fixation d’un objectif de réduction des engrais azotés de synthèse, la mise en place d’une réelle stratégie de sortie des pesticides…

La transition de l’élevage

La mise en place d’un programme de soutien élevages durables, l’interdiction de tout nouvel agrandissement ou construction de bâtiment d’élevage industriel, un programme d’accompagnement des conversions des élevages intensifs vers des élevages durables…

La fin des fausses solutions et des projets inutiles

L’interdiction de la construction de méga-bassines et de méthaniseurs industriels (adossés à des élevages hors sol et/ou utilisant des cultures dédiées), le fléchage des aides publiques vers les démarches agro-écologiques, la dérégulation des « nouveaux » OGM, l’arrêt de la commercialisation du glyphosate…

Le soutien à l’installation en agriculture biologique

Protection et partage du foncier

La préservation des terres agricoles en tendant vers zéro artificialisation des terres (sauf pour les logements sociaux en « zone tendue »), la lutte contre la concentration de la possession des terres agricoles…

Accompagner le renouvellement des générations d’agriculteur.rices

La garantie de l’accès aux dispositifs d’aide publique aux pratiques agroécologiques, à la diversification des fermes, aux démarches collectives… La création et le renforcement des structures de portage foncier solidaire. La mise en place d’un accompagnement et de parcours d’installation et de formation, des politiques de repérage des futurs.es cédant.es, l’accès à la formation professionnelle publique en formation continue, la sensibilisation à l’agroécologie et l’agriculture biologique au collège et au lycée…

Une gouvernance démocratique et transparente des instances agricoles

La transformation des mode de gouvernance danns les instances décisionnelles et consultatives en incluant, notamment un collège de représentant.es de la société civile. La mise en place d’une nouvelle instance de régulation des droits d’usage des terres. La création des conseils citoyens de l’alimentation à l’échelle des communes ou agglomérations…

L’accès à une alimentation de qualité accessible à toutes et tous

Dans la restauration collective, favoriser une alimentation plus saine pour les mangeurs·es, plus durable pour la planète et juste pour les producteurs agricoles

Deux menus végétariens chaque semaine et/ou une option végétarienne quotidienne, 60% de produits durables, de proximité, de saison et de qualité (dontn 40% issus de l’agriculture biologique et/ou du commerce équitable), une tarification sociale dans toutes les cantines scolaires…

Rendre plus accessibles les aliments de qualité

En mettant en oeuvre à court terme les chèques alimentation durable, promis par Emmanuel Macron à la Convention citoyenne pour le climat, avant la mise en place d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation. En réduisant la TVA sur les produits bio et équitables, ce qui est désormais possible dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe.

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Nos moyens d’action

Au sein d’Alternatiba Rennes, notre Groupe de travail a vocation à préciser nos revendications locales en termes d’agriculture et d’alimentation, à identifier nos leviers et objectifs d’actions, à renforcer notre compétence collective sur ce sujet.

Nous nous donnons comme rôle de :

• Contribuer à la veille territoriale pour mieux connaître les projets (en cours et à venir) à impact négatif.
• Promouvoir une approche plus durable de l’agriculture et de l’alimentation.
• Connaître et faire connaître les périmètres d’action et les engagements des instances décisionnaires.
• Connaître et mettre en lien les associations et collectifs s’opposant à des projets inutiles ou promouvant d’autres approches, les soutenir et les aider à mener ces luttes.

Cela se fait par :

• Le plaidoyer à destination des élu·es
• La formation et le partage des connaissances
• La communication et la sensibilisation du grand public
• La mobilisation (de notre groupe et de nos sympathisants) lors d’évènements, manifestations et actions locales contre des projets climaticides et/ou une agriculture et une alimentation durables

✊ Tu nous rejoins ?

Pour faire partie d’Alternatiba Rennes il n’y a pas besoin de tout savoir sur le climat, d’avoir beaucoup de temps, ni même de payer une cotisation. Il suffit de partager nos valeurs, d’avoir envie de venir et de s’impliquer !

Par où commencer ?
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1. George Monbiot « Nourrir le monde sans dévorer la planète » (2023)