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Comment le stade rennais détruit la Prévalaye

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Travaux Prévalaye Coté cleunay 2023-10-22

Pendant ce temps… le stade rennais poursuit le chantier d’agrandissement de son centre d’entraînement.

Pour bien comprendre ce dossier, une remise en contexte est nécessaire. Le stade rennais football club (SRFC) est ce qu’on peut appeler un gros club de foot. Plus de cent an d’existence, 75 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2021, détenu par François Pinault (7ème fortune française selon challenge, 2023), et dans le top 10 de la ligue 1 ! (mais derrière Nantes cette année 😉 ). Son centre d’entraînement est situé à la Piverdière, à seulement 1 km du Roazhon Park, pour tous·tes les rennais·e.s, la Piverdière, c’est LA porte d’entrée de la Prévalaye. Et qu’est ce que la Prévalaye ? C’est 450 Ha principalement de prairies, d’étangs et d’espaces boisés, véritable poumon de la métropole.

Fin 2019, le SRFC annonce par voie de presse le souhait d’agrandissement de son centre d’entraînement sur 8 Ha. Autant de terres qui seront artificialisées, complètement imperméabilisées. Les 8 Ha en question sont alors composés de jardins ouvriers et vivriers, d’une prairie anciennement exploitée par une ferme horticole, d’un hangar où travaille un artisan charpentier, d’une grande prairie (fauchée aux beaux jours / terrain de jeu et d’exploration pour les enfants qui y construisent des cabanes toute l’année), et d’une petite friche où il y avait un logement social, détruit quelques années plus tôt. Beaucoup de choses donc dans ce petit espace !

Le premier à attirer l’attention sur ce projet est le collectif de sauvegarde de la Prévalaye, qui pointe l’aberration écologique et sociale de ce projet. Il est très vite rejoint par d’autres associations, collectifs, syndicats ou riverain.e.s.

En 2020, l’annonce est officielle. La contestation grandit. Sous la pression citoyenne, la mairie créé un comité de gestion de la Prévalaye. Une instance composée d’élus, de riverain.e.s, d’associations, et des différents acteurs présents sur le territoire (SFRC, jardin des milles pas, Là-haut…). Elle se réunit pour aborder différentes problématiques telles que le projet d’extension du SRFC bien sur, mais aussi la gestion de l’eau de Lillion-Bougrières (ancienne carrière Lafarge), la création d’une dynamique plus paysanne, la dangerosité de la route de Sainte Foix, les nuisances et abus du MeM …

En 2021, la mobilisation ne faiblit pas et plusieurs actions sont organisées. Une « plantation rébellion » réunit des centaines de personnes qui bravent l’humidité pour aller planter plus de 300 arbres sur la grande prairie menacée. Plus tard, c’est plus de 400 manifestants qui partent du centre ville de Rennes vers la Prévalaye bravant confinement et interdiction, iels mettent en culture une parcelle route de Sainte Foix, ce sera le « jardin à défendre »

En conséquence, le SFRC présente un autre projet qui ne concernerait plus que 3,5 Ha. La mairie accepte. Vice caché : le projet comporte toujours des réserves foncières (constructibles dans un second temps) sur la grande prairie censée être préservée. Nouvelle levée de boucliers, le stade revoit encore une fois sa copie et dépose un permis de construire.

Une enquête publique est lancée à la fin de l’année 2022. Les jardiniers dans le périmètre du projet reçoivent un avis d’expulsion (iels seront déplacé.e.s 3 kms plus loin). Cette même année, le SFRC s’était fait épinglé pour arrosage abusive de ses terrains d’entraînement (en pleine période de canicule et de sécheresse précoce, et en plein milieu de l’après-midi). Le collectif de la Prévalaye (CdlP) mène avec l’association La Nature en ville (LNeV) un recours en justice mais le chantier commence en 2023, au début de l’été, et il se poursuit encore aujourd’hui.

Pourquoi tant de contestation ?

On est tenté de croire qu’un terrain d’entraînement, c’est juste de l’herbe. Donc il suffit d’aplanir bien le sol, de planter de la belle pelouse, et hop ! Le tour est joué ! Mais non, ça serait trop facile.

Pelouse du terrain d'entraînement du stade rennais
Ceci ressemble à une prairie, mais ceci n’est pas une prairie !

Pour avoir un beau terrain de foot, voici la recette : commencez par retirer toute la terre végétale, 40 à 50 cm suffiront. Ramenez quelques tonnes de gravier, y mettre une bonne couche de plastique (ou plus), du sable, et enfin la belle pelouse. N’oubliez pas de bien arroser tout de suite, même quand il fait 30 degrés au mois de septembre, et même en plein après-midi (petit conseil du SRFC). Et voilà ! une pelouse bien verte qui donne envie de courir partout avec un ballon !

Vous l’avez compris, ces travaux ont un impact en profondeur sur le milieu. La destruction des sols, et de fait, de l’habitat de toute la faune et la flore qui s’y trouvait, est irréversible.

Les mesures de compensation sont insuffisantes, planter quelques arbres en bordure de Vilaine ne compensera jamais la perte des terres artificialisées. Sur le plan de la flore : on observait une diversité des espèces avec des prairies, des jardins où poussaient les légumes, arbres fruitiers, fleurs, ronciers, etc.. Ces milieux étaient accueillants pour une faune toute aussi diversifiée : abeilles et insectes en tous genres, hérissons, lapins et des biches (si, si, on a vu une biche sur une parcelle aujourd’hui détruite !).

Et puis l’installation de ces infrastructures posent un autre problème, celui de la gestion de la ressource en eau. À la Piverdière, les nappes phréatiques sont très proches de la surface. Cela permettait aux jardiniers de disposer d’un puits dans quasiment chaque parcelle. Que va faire le SRFC de cette ressource ? Peut-on imaginer que le SRFC se garde un forage existant pour prélever de l’eau en toute discrétion ? Et quelles conséquences de l’usage des produits phytosanitaires ?

Une mobilisation contre l’artificialisation des sols

On peut se dire que « 3,5 Ha c’est rien et que c’est bon, on peut y aller » ou « C’est toujours mieux que 8 Ha, ça c’est sûr ». Et pourtant l’accumulation de ces projets, le grignotage des terres naturelles, agricoles ou forestières par petits bouts contribue largement au phénomène d’artificialisation des sols et de tout les problèmes induits. La Prévalaye est un bon exemple de cette urbanisation rampante, pourtant classée en zone naturelle (Ne) sur le plan local d’urbanisme (PLU), on y construit des pistes de bitume, une salle de spectacle (MeM), des terrains de foot, des parking… jusqu’à ce que cette zone n’ai plus de « naturel » que le nom.

Toutes ces préoccupations sont légitimes et ont poussé le collectif de la Prévalaye et La Nature en Ville à porter un recours en justice. Le jugement a été délivré le mois dernier (octobre 2023). Sans grande surprise, le verdict est en faveur de la mairie et du stade rennais, et balaye d’un revers de la main, les arguments avancés par les opposants. Pire encore, ces défenseur·euse·s sont condamné.e.s à payer 2000 €. Une telle somme est énorme pour des associations et collectifs qui ne comptent que des bénévoles. Ces structures sont pourtant cruciales dans les luttes environnementales. En effet sans leurs mobilisations, c’est plus du double des terres actuellement en travaux qui auraient été détruites. C’est pourquoi nous relayons l’appel à dons de La Nature en Ville qui a mis une cagnotte en ligne.

À peine 15 jours après le jugement, le SRFC annonce par voie de presse le souhait de construire un nouveau stade route de Lorient, à l’endroit proposé par le CdlP et LNeV comme l’alternative pour y installer le centre d’entraînement. Rien n’arrête l’expansion du club.

Et si le SRFC traverse une crise ? si le stade rennais redescend en ligue 2 ? On ne le leur souhaite évidement pas mais cela est déjà arrivé à de grands clubs. Qu’adviendra-t-il de toutes ces infrastructures ? Pinault, ou son successeur voudra-t-il vendre ? Quand bien même cela ne vaudra-t-il plus rien, feront-ils alors pousser des carottes entre le gravier et le plastique ?

*Le collectif de la Prévalaye (CdlP) s’est constitué en 2018, en réaction à la construction d’une « piste active », une bande de 3 km de bitume traversant la Prévalaye (sur des bois et des prairies). Cette infrastructure a été construite, sans aucune concertation et dans le cadre du projet « vallée de vilaine » (porteur d’autres scandales environnementaux sur la métropole rennaise). Le collectif mène aussi une campagne contre les déchets laissés dans la nature. Il réagit instantanément à l’annonce du projet d’extension, lance l’alerte et fédère les riverain.e.s et organisations environnementales : La nature en ville, Alternatiba, Extinction rébellion, le Réseau de ravitaillement des luttes, Résistance écologiste Rennes, la Brigade d’intervention champêtre, la Confédération paysanne, Attac, YFC … Plusieurs mobilisations fleurissent à la Prévalaye, des rassemblements festifs (avec concert et tournoi de foot), deux « plantations rébellion », la mise en culture d’une parcelle en friche (Acte 2 des soulèvements de la terre).. Le CdlP participe au comité de gestion de la Prévalaye, tout comme LNeV, et veut instaurer une dynamique paysanne sur le territoire… En effet plusieurs fermes y sont déjà installées, en maraîchage comme le Jardin des milles pas ou PermaG’Rennes, ou en élevage (ferme d’Olivet), il y a aussi une houblonnière, non loin d’une parcelle où l’IINRAE cultive et duplique des semences anciennes. La Prévalaye à une vocation agricole qu’il faut soutenir !!!


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Modification N°1 du PLUi : notre contribution à l’enquête publique

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Du 25 mai 2022 au 23 juin 2022, la Métropole de Rennes mène une enquête publique autour de la modification du PLUi qu’elle souhaite engager. Vous trouverez ci-dessous notre contribution à cette enquête. .

Pour déposer votre propre contribution à l’enquête publique, cliquez ici.

Pour consulter notre contribution à la concertation préalable qui a eu lieu du 5 mai au 15 octobre 2021, cliquez ici


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Rennes Métropole veut étendre une zone d’activités sur 12 hectares de terres agricoles à Noyal-Châtillon-sur-Seiche

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Entre Noyal-Châtillon-sur-Vilaine et Rennes, à 5 minutes en vélo au sud de la rocade et jouxtant la N137, Rennes Métropole projette d’artificialiser une dizaine d’hectares de terres agricoles afin d’étendre la zone d’activités du HIL.

Ce projet de « HIL 3 » représente la troisième tranche d’un projet plus global comprenant les ZA Hil 1 et 2 construites respectivement en 1985 et 2007[1]. Ces dernières accueillent aujourd’hui une cinquantaine d’entreprises sur environ 40 hectares[2].

Rennes Métropole assure la maitrise d’ouvrage du projet, en lien avec la commune de Noyal-Châtillon-sur-Seiche, dont les élus socialistes soutiennent également le projet. En tout, c’est 15 hectares, dont 12 hectares de terres agricoles qui seront exploités pour installer au moins 34 entreprises et 126 places de parking[3]. D’après le collectif d’habitants Les Riverains du HIL, qui se positionne contre le projet, si ce dernier prend forme aussi longtemps après la ZAC HIL 2, c’est parce que les élu·es ont eu beaucoup de mal à remplir les lots proposés, et ont donc mis en suspens le projet de troisième tranche. Rien n’affirmerait que les élus trouveront rapidement acquéreur pour les lots proposés dans le cadre de la HIL 3. Ce projet paraît d’autant plus inutile, que les ZAC 1 et 2 semblent extrêmement peu densifiées : il n’est pas rare de croiser des cours entières non utilisées, parfois derrière les bâtiments des industriels, ou des entreprises qui utilisent à peine la moitié de leur lot (photos). Cette faible concentration est caractéristique des ZAC dont les lots ne sont pas pensés de manière optimisée. On peut également reprocher la  « mono-fonction », de ces zones qui ne servent à rien d’autre qu’à la production industrielle : très peu d’habitations, d’espaces culturelles ou d’activités diverses, les gens y viennent pour travailler et repartent, ce qui accentue encore les déplacements polluants en plus de consommer abusivement du foncier !

Le site est aujourd’hui majoritairement occupé par deux exploitations agricoles céréalières, quelques friches, un verger et des jardins potagers[4]. Il fait partie intégrante de la ceinture verte rennaise dont les élus se gargarisent et qu’iels prétendent protéger. Alors qu’il paraît de plus en plus évident que préserver nos terres nourricières locales est un impératif, nous sommes à nouveau confronté·es à un projet d’un siècle dernier qui vient les détruire.

Lors de l’enquête publique, l’avis de la MRAE a été assez dur, notamment au sujet de l’impact du projet sur l’écoulement de l’eau sur les terrains adjacents qui risquent de se retrouver inondés, surtout que des problèmes de débordement des fossés ont déjà été constatés !

Bien que développé dans le cadre d’une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC), la concertation mise en place a été jugée extrêmement descendante, voir méprisante envers les habitants, d’après  le collectif des Riverains du Hill qui nous ont accueillis sur place. À cause du Covid, aucune réunion physique n’a été organisée, à la place, les réunions ont eu lieux sur Zoom. Les participants n’avaient pas le droit de parler et devaient poser des questions via le chat. Ces questions étaient vite écrasées par les « spécialistes » qui n’essayaient pas de co-construire un projet avec les habitants mais simplement de leur imposer le leur.

Ce projet, comment beaucoup d’autres (Via Silva, Le Chêne Morand, La Prévalaye…) sont symptomatiques du phénomène de métropolisation que nous subissons : une concentration absurde de l’économie, de l’emploi et des moyens de production autour d’un centre urbain, la métropole. Cette logique désert non seulement les territoires ruraux,  qui se retrouvent sous-dotés car moins « attractifs », mais également les habitant·es des métropoles eux·elles-mêmes qui se voient obligé·es d’habiter de plus en plus loin de leur lieu de travail, d’être dépendant·es du commerce extérieur pour se nourrir, de subir des embouteillages et une pollution qui s’accroissent, de voir la nature s’éloigner encore et encore… Cela fait également perdre de l’importance aux élus locaux au profit d’une métropole technocrate et imperméable qui ne leur laisse que peu de marge de manœuvre.

Le projet est aujourd’hui en attente d’une modification du PLUi qui empêche pour le moment son urbanisation (zone en 2AU). La modification N°1 en cours ne prévoit plus sa modification en zone urbanisable (1AU) suite à la concertation publique de fin 2021. Il est toutefois fort à parier que la prochaine modification proposera le changement de statut de la zone. Sur le dossier de concertation, le début des travaux était en tous cas prévus pour 2024…

Nous remercions Les Riverains du Hill pour nous avoir accueillis et faits découvrir ce projet. Ce collectif a monté un projet alternatif pour la zone du HIL 3 avec notamment une agricultrice la Confédération paysanne. Le projet prévoit en particulier une forêt nourricière, l’installation de maraîchère·ers et la création de mares.


[1] Dossier de concertation préalable au dossier de création de ZAC HIL 3, page 6  

[2] Ibis

[3] Ibis, page 19 et 26

[4] Ibis, page 10


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Table ronde le 16 juin sur l’artificialisation des terres avec ÉPOLAR, Eau et Rivières de Bretagne et la Confédération paysanne

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Le jeudi 16 juin à 18h rassemblons-nous au Mail François Mitterrand pour discuter d’un phénomène préoccupant qui se déroule tout autour de nous : l’artificialisation de nos sols.

Que ce soit pour les couvrir de bitume, de béton ou de plastique, nos terres sont progressivement imperméabilisées et privées de leurs fonctions naturelles, au profit d’infrastructures dont l’utilité et la qualité sont souvent questionnables.

Quels sont les conséquences écologiques (et aussi économiques) d’un tel processus ? Quel modèle de société sert-il ? Pourquoi les élu·es, promoteurs·trices et particuliers·ières artificialisent-iels ? Existe-t-il des alternatives pour ces acteurs ? Comment ces projets, quand bien même ils ne font pas l’unanimité, sont-ils mis en place ? Que pouvons-nous faire, nous citoyen·nes, pour lutter contre ce mécanisme de destruction des terres ?

Pour répondre à ces questions, Alternatiba a invité trois intervenant·es qui aborderont chacun·e la question de l’artificialisation des sols sous un angle différent :

  • Elias Ganivet, doctorant en sciences de l’environnement, du collectif de scientifiques spécialisés dans la transition environnementale, ÉPOLAR
  • Pauline Pennober d’Eau et Rivières de Bretagne, une association agrée au titre de la protection de la nature, qui œuvre pour la restauration et la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques
  • Simon Lehuger, éleveur à Noyal sur Vilaine et membre du syndicat agricole Confédération paysanne

Plusieurs collectifs locaux seront également présents pour nous parler de leur lutte contre des projets d’artificialisation. Le public sera bien entendu encouragé à participer en posant ses propres questions.


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Vélorution printanière : fêtons les mobilités durables le 24 mars

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Toutes et tous ensemble, sympathisant.es, usager.ères des mobilités actives et durables, utilisateurs.rices du train ou de la trottinette, à pied ou à roulette, nous devons faire masse et amener nos élus à revenir sur des années de politique d’aménagement et de déplacements centrées sur la voiture ! Et pas demain, tout de suite ! Nous ne voulons pas une politique des petits pas mais bien une rupture réelle avec cet ancien model.

Retrouvons nous donc le 24 mars à partir de 16h30 au café Citron (52 rue d’Antrain, 35000 Rennes) pour un moment convivial autour du vélo avec la possibilité de réaliser des réparations légères suivi d’une Vélorution jusqu’au siège de la Métropole rennaise.

Programme détaillé :
Dès 16h30, atelier réparation de vélo au CITRON-Café Vélo.
À 17h30, un premier convoi partira de Saint Grégoire (sur le canal au niveau de la Saudraie) pour protester contre le projet de pont routier. Ce groupe rejoindra le reste du cortège au CITRON-Café Vélo.
Puis à 18h30 départ en fanfare du CITRON-Café Vélo en direction des locaux de Rennes métropole pour rappeler à la métropole ses engagements en terme de mobilités durables.

Hasta la bicicleta siempre !


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Un manque flagrant de transparence autour de l’urbanisation de Rennes Métropole : bilan de la consultation sur la Modification n°1 du PLUi

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Miniature article sur modification n°1 de PLUi

Du 5 mai au 15 octobre dernier, Rennes Métropole a mené une concertation publique obligatoire dans le cadre de la « modification n°1 » de son PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal). La Métropole en a tiré le bilan à l’occasion de son bureau métropolitain du 13 janvier.

Plus de 650 citoyen·ne·s ont participé à cette concertation, et une bonne part des remarques formulées porte sur l’artificialisation des sols, thématique qui était d’ailleurs le sujet central de notre propre contribution à cette démarche.

Dans son bilan, la Métropole reconnaît que « de nombreuses expressions sont favorables à la limitation de la consommation de l’espace, et critiquent les projets d’ouverture à l’urbanisation tout en demandant un renforcement du renouvellement urbain. Parallèlement, on recense également des oppositions à la densification des tissus déjà urbanisés, et des questionnements sur la maîtrise de la croissance démographique et sa répartition avec les territoires voisins » (on notera que, contrairement à ce que le document sous-entend, le renforcement du renouvellement urbain et la diminution de la densification ne sont pas forcément contradictoire). Dans la décision du bureau, les élus justifient l’urbanisation par le développement de la métropole mais affirment que « certaines ouvertures à l’urbanisation initialement envisagées ne sont finalement pas intégrées dans cette modification du PLUi, des efforts supplémentaires de réduction de la consommation de l’espace étant recherchés dans la perspective de l’objectif Zéro Artificialisation Nette à l’horizon 2050 ».

Les documents fournis présentent toutefois un manque flagrant de transparence et de lisibilité : il n’est toujours pas aisé de comprendre quel secteur sont prévus pour être rendus constructibles, et pour quel périmètre. Ce n’est qu’en fouillant dans les 60 pages du bilan que nous avons compris que les ouvertures à l’urbanisation seront limitées à 68,83 ha (7% des zones 2AU identifiées dans le PLUi) alors qu’il avait été envisagé initialement l’ouverture à l’urbanisation de 122 ha (chiffre qui n’était jusqu’alors pas explicite, nous l’avions estimé à environ 100 ha au début de la concertation). La Métropole a pourtant largement les moyens de réaliser des documents lisibles et accessibles pour les citoyen·ne·s non spécialistes. Cela témoigne d’une volonté des élu·e·s de fausser le débat démocratique en le rendant inaccessible pour bon nombre de personnes.

Malgré ces difficultés d’accès, les contributions citoyennes semblent avoir incitées les élus à reculer en partie sur l’urbanisation, à moins que ce renoncement ai été prévu d’avance. L’enquête publique, qui doit suivre la consultation, est pour l’instant annoncée pour le premier trimestre 2022 : à cette occasion il est indispensable que nous nous mobilisions afin d’empêcher la destruction des terres naturelles et nourricières de nos territoires. À Alternatiba, nous ne manquerons pas d’organiser des actions en ce sens, restez informé·e·s !


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Accueil des nouveaux.elles – Décembre 2021

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Si tu passes des nuits blanches à réfléchir au rapport du GIEC et des journées à te demander comment ne pas foncer dans le mur de la crise climatique ne désespère plus et viens nous rencontrer à la MCE (48 Boulevard Magenta) le 2 décembre à 18h30 !

Viens discuter de nos futures actions et mobilisations pour sortir des comportements néfastes pour notre Terre et notre société !


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Formation ouverte et échanges sur les alternatives écologiques dans l’aménagement le 18 novembre à Rennes

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Comment amener un projet de lotissement ou de quartier à limiter l’artificialisation et l’imperméabilisation des sols, à préserver la biodiversité, à favoriser les déplacements doux et le lien entre les habitants … ?

Pour trouver des réponses à ces questions, Alternatiba Rennes vous propose une présentation suivie d’échanges sur les alternatives écologiques dans l’aménagement le 18 novembre de 19h à 20h30 au bar Mille Potes.

Deux intervenants animeront cette soirée : en première partie, Mikael Laurent, coordinateur régional du réseau BRUDED, un réseau d’échange d’expériences de réalisations durables entre élus bretons, abordera de manière globale la thématique et présentera quelques projets de collectivités adhérentes à BRUDED. En deuxième partie, Jean-François Bohuon, ancien maire de La Chapelle-Thouarault, interviendra pour nous parler de son expérience en tant que maire et des réalisations qu’il a pu mener, comme la ZAC de la Niche aux Oiseaux, projet écologiquement ambitieux en terme de préservation de l’environnement (bocages préservés…), de performances énergétiques, de densification, de déplacements doux ou encore de mixité sociale.

Sera également abordé lors de cette formation comment répondre de façon pertinente aux « idées bloquantes » invoquées parfois par les élus/techniciens/promoteurs pour décrédibiliser les propositions des militants écologistes. Quelques exemples d’« idées bloquantes » : « les personnes âgées ont besoin d’une place de parking devant chez eux », « il faut créer du logement et de l’emploi rapidement », « faire en éco-matériaux c’est trop cher, les promoteurs ne voudront pas » etc…

L’entrée est gratuite et le passe sanitaire est requis pour entrer dans le bar.


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Pétition contre l’agrandissement de l’aéroport de Rennes

Je signe la pétition contre l'agrandissement de l'aéroport de Rennes! Lancée le 3 février 2020.

Lettre d’information

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